La crise actuelle semble confirmer ce que l’histoire du capitalisme nous a appris : que celui-ci est régulièrement affecté par des crises, plus ou moins graves. La première partie présente, à travers des articles de J-C.Asselain et de R.Boyer, entre autres, cette histoire du capitalisme et en pointe certaines singularités ; la deuxième partie traite des spécificités nationales du capitalisme : sont ainsi évoquées les forces et les faiblesses du capitalisme anglo-saxon, les caractéristiques des capitalismes en Europe occidentale et en Chine ; B.Amable s’interroge opportunément sur une éventuelle convergence des capitalismes induite par la mondialisation. Enfin, la troisième et dernière partie analyse les fragilités et défauts du capitalisme financier contemporain : A.Rebérioux identifie les failles du modèle de crédit et de gouvernance d’entreprise ; sont aussi indiquées les principales mesures décidées par le G20 au sommet de Londres, en avril 2009, pour tenter de réguler le système financier international. La gouvernance des entreprises et celle des banques sont également évoquées, de même qu’est exploré l’univers, très risqué et jusqu’à une date récente, en forte expansion, du capital-investissement, c’est-à-dire des prises de participation dans des entreprises non cotées par des fonds d’investissement spécialisés. Un numéro tout à fait intéressant.

S. Miletitch