Crise asiatique, bulle boursière, crise des subprimes… la finance globalisée semble à l’origine de ces éruptions successives. Pour autant, faut-il brider cette finance puisque, dans le même temps, la croissance économique mondiale a été très soutenue ? Croissance économique qui, très vraisemblablement, a bénéficié de cette finance globalisée qui a permis à l’épargne, abondante en certains endroits de la planète, de trouver facilement des emplois dans certains autres endroits où elle manquait. Les auteurs décrivent les dispositifs (souvent novateurs) qui ont favorisé cette circulation des capitaux (et aussi des risques) et montrent l’expansion spectaculaire de ces dispositifs, au point qu’il a donné naissance à un véritable système bancaire alternatif d’un poids équivalent au système bancaire traditionnel. Sont analysées aussi les politiques de change ainsi que les politiques monétaires et les stratégies financières (en particulier des pays émergents) qui ont contribué également à cette globalisation financière. Mais ce processus a aussi fragilisé le système financier international en le rendant plus vulnérable que jamais. Les deux derniers chapitres sont consacrés à l’examen de la crise de la finance globalisée et aux régulations déjà tentées ainsi qu’à celles qui devraient être mises en place pour exercer une surveillance plus étroite de cette finance. Assez technique mais tout à fait intéressant.

S. Miletitch