Le point de départ des auteurs a été de montrer en quoi les politiques publiques constituaient un outil privilégié du politique pour défendre la société contre ses courants centrifuges ; en montrant pourqoui et comment elles organisent sans cesse les intérêts sociaux, ils expliquent à partir d’un grand nombre d’exemples illustratifs de quelles façons le politique garantit l’ordre social en assurant son possible renouvellement. La problématique qui inspire la plupart des contributions de cet ouvrage s’inspire des travaux de B.Jobert, lequel a montré que les politiques publiques, parce qu’elles exigent la production et l’imposition de normes qui permettent de régler certains conflits sociaux, renvoient à l’essence même du politique et à sa fonction essentielle de régulation. Cependant, l’ouvrage précise que l’Etat est ici « obligé de réguler de façon incertaine des exigences souvent contradictoires » ; cette gestion des conflits n’est donc pas aisée . En approchant les politiques publiques comme des constructions intellectuelles, des lieux de débats et de transformation des représentations sociales sur la réalité, le « travail politique » est ainsi présenté comme la tentative de maîtriser acteurs et modes de construction de inétrêts sociaux qui interagissent dans la conduite des politiques publiques. Ouvrage intéressant mais parfois ardu. Utile à ceux, professeurs et étudiants, voulant réfléchir sur les relations complexes entre politique d’une part et économique et social d’autre part.

S. Miletitch