En France, avec l’avènement de la République, l’exigence d’un accès démocratisé à la culture est devenue de plus en plus centrale ; en outre, très tôt aussi, s’est affirmé le souci d’une diffusion à travers le monde de la pensée et des créations nationales. Deux justifications d’une intervention de l’Etat dans la sphère culturelle : celui-ci entend être un acteur majeur de la vie culturelle , celle-ci étant considérée comme devant, au moins en partie, échapper aux seules lois du marché. Le bilan et les orientations de la politique culturelle, sur le dernier demi-siècle, entre 1959 et 2009, sont d’abord présentés ; puis, les contributions des collectivités territoriales et du mécenat (privé) à la culture sont précisées. Et il est rappelé que la diffusion de la culture française dans le monde a, sur cette période, constitué une mission que l’Etat a prise en charge. Mais les politiques publiques ont dû s’adapter aux mutations de l’économie de la culture : droit d’auteur menacé par le numérique, soutien au livre et à son économie, prise en compte d’un secteul télévisuel dual, en partie public et en partie privé, soutien au cinéma, aides au « spectacle vivant », soutien aussi au marché de l’art et, enfin, gestion rénovée des musées, telles sont les questions abordées dans ce dossier. Enfin, la dernière partie se préoccupe de la « démocratisation » de la culture : le rôle de l’Ecole dans celle-ci est analysé de même que sont passés en revue les différents moyens utilisés ou suceptibles de l’être pour atteindre cet objectif (qui constitue, selon l’un des auteurs, plus un « horizon d’action » qu’un objectif atteignable à brève échéance).  Dossier très intéressant, pouvant être utilisé en SES.

S. Miletitch