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Un E.P.I. en 4ème : le théâtre pour voir le monde : « L’art de la fugue »

IMG 1267 En partenariat avec le Théâtre Dunois, un théâtre à Paris pour l’enfance et la jeunesse, Mme Clavier (Professeure d'Histoire et Géographie - EMC), Mme Le Bourhis (Professeur des Écoles), Mme Pin (Professeure Documentaliste) et Mme Sher (Professeure de Lettres Modernes), au collège Elsa Triolet Paris 13ème, ont proposé à leurs élèves de 4ème, un E.P.I. sur « le théâtre pour voir le monde », pour une éducation de l’art par l’art.

Un atelier de pratique artistique : « Viva la libertad ! »

     La classe de 4ème 1 a réalisé l’adaptation en court-métrage de Les Trois sœurs et le dictateur d’Elise Fontenaille (édition du Rouergue), un roman de la littérature pour la jeunesse qui évoque la résistance des sœurs Mirabal à la dictature militaire de Trujillo en République Dominicaine.

     Avec un comédien réalisateur, Edgar Baylet-Fernandez, et un musicien, Clément Caratini, les élèves se sont lancés dans des improvisations théâtrales autour des situations que proposait le roman. Dans leur travail d’adaptation, les élèves ont d’abord exploré une écriture dialoguée, avant de faire, in fine, le choix d’une forme plus visuelle, par tableaux, et d’une voix off. Le film s’ouvre donc sur le retour en République Dominicaine d’une jeune fille d’aujourd’hui lancée sur les traces de sa grand-mère et de son histoire, avant de plonger dans un flash back.

     Les élèves ont découpé le récit en neuf séquences pour lesquelles ils ont préparé des plans de tournage et affirmé des choix d’écriture cinématographique, de cadrage, de voix, de sons et de musique, de gestes et de mise en scène[1]. En parallèle, ils ont fourni la matière à une bande sonore (voix, sons, rythmes et bruitages) et écrit la voix off du film pour l’enregistrer en lecture chorale[2].

     Après les répétitions, le tournage a commencé dans une salle située un peu à l’écart de l’effervescence du collège. Des partis-pris se sont imposés dans le sens d’un plus grande formalisme : décor nu, costumes stylisés, alternance de scènes duelles et de scènes collectives devaient faciliter le tournage tout en fondant l’unité du film.

     Pendant les cinq séances de tournage, tous les élèves ont été acteurs, explorant le registre de leurs émotions, travaillant le souffle et l’intonation pour traduire une intention de jeu, cherchant la précision d’un geste et d’un regard. Ils ont su investir le plateau de tournage et expérimenter, par le plaisir, un travail exigeant qui n’a eu de cesse de les surprendre.

     Début février, l’essentiel était dans la boîte ; le montage, pris en charge par Edgar Baylet-Fernandez, pouvait commencer…

      Le court-métrage « Viva la Libertad ! » sortira localement, en mai 2017, au Théâtre Dunois.

 Une école du spectateur

     Parallèlement au projet de l’adaptation en court-métrage d’un récit, les élèves ont suivi une école du spectateur, avec répétitions ouvertes, rencontres avec les artistes et rédaction de feuillets pour conserver la trace des spectacles vus[3]. Ces rencontres renouvelées ont permis aux élèves d’accéder à des imaginaires surprenants et d’apprendre qu’être spectateur, c’est ouvrir le regard.

     Les élèves de la classe de 4ème 2 ont préparé trois émissions de radio autour des spectacles vus au Théâtre Dunois : il s’agissait de choisir un sujet, de rédiger le conducteur, de travailler sur la mise en voix avant d’enregistrer les émissions dans le studio de Radio-Clype, la radio des écoles, collèges et lycées de Paris[4].

 

Retour d’expérience…

     Les apports pédagogiques du projet sont considérables : il a permis de croiser les compétences de l’oral, en explorant les ressources expressives de la parole, et celles de l’écrit. L’approche  du texte littéraire par son adaptation a développé l’intelligence des textes et s’est articulée à la production d’écrits pour poser des choix et des intentions fortes d’écriture. 

     Les élèves ont restitué à l’écrit leur expérience de réalisation d’un court-métrage. Lettre, recette de cuisine, article de journal ou enquête policière : chacun a choisi la forme qui lui convenait pour expliciter la démarche de travail et conserver la mémoire personnelle de cette aventure collective[5]. On y lit combien la résidence d’artiste, qui introduit la création et le geste artistique dans la classe, modifie le rapport des élèves aux apprentissages -les invitant à s’engager, à prendre des risques, à s’ouvrir à l’autre-, et forme ainsi l’honnête homme de demain.

 PIÈCES JOINTES 

Adapter un récit en court-métrage : making off

  • plan de tournage de la séquence 5 (P.J. 1)
  • voix off (P.J. 2)

Une école de spectateur

  • une page du carnet de spectateur sur le spectacle « Straces » (P.J. 3)
  • deux émissions enregistrées par Radio-Clype (liens web)
  • Straces : « Tout sur le street art ! » (enregistrement en décembre 2016)

http://radioclype.scola.ac-paris.fr/audio/2016-2017/Elsa_Triolet_Street_Art.mp3

  • Kamchatka : « Viva la libertad ! » (enregistrement en février 2017)

http://radioclype.scola.ac-paris.fr/audio/2016-2017/4e2_E.Triolet_Dictature.mp3

 La mémoire du projet

  • un article de journal rédigé par une élève (P.J. 4) 

PARTENARIAT :

 Projet réalisé avec le soutien de la Mairie de Paris, dans le cadre du dispositif « L’Art pour grandir ». Accueil au collège Elsa Triolet de la résidence artistique de l’Ensemble AlmaViva et de la compagnie Immatérielle Production.

INTERVENANTS ARTISTES :

Edgar Baylet-Fernandez, Marc Baylet-Delperrier, Clément Caratini, Ezequiel Spucches

STRUCTURE PARTENAIRE – LE THÉÂTRE DUNOIS

Nelly Le Grevellec, directrice du Théâtre Dunois

Marion Lopez de Rodas, chargée des relations publiques

PROFESSEURES :

Mme Clavier (H.G- EMC), Mme Le Bourhis (Professeur des Écoles), Mme Pin (Documentaliste) et Mme Sher (Lettres Modernes)