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2021. Année Napoléon

Commémorer n’est pas célébrer. Le verbe vient du latin « commemorare » qui signifie évoquer, faire mention ou se souvenir ensemble. Rappeler la mémoire ou les mémoires, en fait. Il n’a donc aucun sens positif ou négatif. La commémoration n’a pour objectif que de se rappeler, collectivement, des événements passés. Sur le plan éducatif, c’est l’occasion de profiter d’une actualité politique et médiatique pour mettre l’accent sur certaines parties de l’histoire, en enseignant « la vérité vérifiable et vérifiée » (Marc Bloch).

Napoléon Bonaparte, personnage incontournable de l’Histoire de France, le plus connu dans le monde, a su laisser une empreinte profonde sur la société française et ses institutions, consolidant les acquis de la Révolution tout en cherchant à réduire les fractures qu’elle avait pu causer. En quelques années, il pose les jalons de l’État moderne et secoue la vieille Europe des rois en diffusant les principes de la Révolution française.

En s’appuyant tout particulièrement sur l’enseignement de l’histoire, apportant la contextualisation nécessaire, la commémoration officielle de la mort de Napoléon offre pour l’École l’opportunité d’aborder sous un angle interdisciplinaire, au-delà du parcours hors du commun de l’homme, la période charnière menant de la fin de la Révolution au retour des Bourbons sur le trône, pendant laquelle la France et l’Europe connurent des bouleversements profonds qui eurent des répercussions jusqu’à nos jours. Ainsi, si « l’aventure napoléonienne » peut apparaître comme un événement à part dans l’histoire, une parenthèse qui semble s’ouvrir en 1799 pour se refermer en 1815, elle s’inscrit en réalité dans le temps long.

À cette occasion, parce que la mémoire aussi est un objet d’histoire, on évoquera ainsi tant l’héritage et le mythe napoléoniens que ce qui constitue la « légende noire » des régimes consulaire et impérial.

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