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Rapport 2021 sur les LGBTIphobies

En 2020, SOS homophobie a recueilli plus de 1800 témoignages de LGBTIphobies grâce à l’investissement de ses bénévoles sur la ligne d'écoute, le chat'écoute et le formulaire de témoignage en ligne de l’association. Ces témoignages alimentent chaque année notre le rapport sur les LGBTphobies un outil d’analyse des violences et discriminations LGBTIphobes en France 

L’année 2020 a été fortement marquée par l’épidémie de Covid-19 et par la crise sani- taire et socio-économique qui en résulte. Les mesures de confinement, de couvre-feu, le développement du télétravail, la fermeture des établissements scolaires, des lieux de culture et de convivialité ont eu une incidence importante sur les actes LGBTI-phobes, laissant peu d’échappatoires aux victimes de violences. La réduction des inte - ractions sociales a également développé un fort sentiment de mal-être et de repli sur soi, accentuant la vulnérabilité des personnes LGBTI. Ces conditions ont été propices au développement de violences dans le voi- sinage et au sein des familles, auxquelles les jeunes LGBTI sont tout particulièrement exposé·es.

Avec la crise sanitaire et le confinement, les LGBTIphobies se sont largement réorientées vers les espaces privés, particulièrement au sein des familles et du voisinage. Ce cadre fut notamment propice à l’essor d’un harcèlement quotidien, qui représente un quart des cas rapportés (contre 18 % en 2019). Les plus jeunes constituent aussi une population particulièrement fragile, une victime sur dix étant mineure.

Le chapitre Milieu scolaire et enseignement supérieur (p.102) de notre Rapport est particulièrement susceptible de vous intéresser. Vous y apprendrez notamment que si plus de la moitié des actes LGBTIphobes dont nous avons connaissance sont l'œuvre d’élèves, un sur cinq est imputé à des membres de la direction ou du personnel des établissements. Par ailleurs, le milieu scolaire est concerné par le taux le plus élevé d’outing (fait de révéler l’orientation sexuelle et/ou de l’identité de genre d’une personne LGBTI à son insu ou contre son gré).

Pour que les pouvoirs publics s’emparent et agissent véritablement contre les discriminations et pour l’égalité des droits, à tous les niveaux, nous les appelons à :
- Engager des moyens : sans moyens financiers et/ou humains, tout plan gouvernemental ne peut être mis en œuvre. Nous demandons aux pouvoirs de s’engager vraiment dans le soutien aux victimes de discriminations, en collaborant avec les associations spécialistes.
- Former : la formation doit être au cœur de ces investissements. Elle doit concerner toute la population, et en priorité le personnel de la fonction publique, les enseignant·es et toute personne en contact avec les jeunes. Le monde de la Justice est aussi concerné.
- Communiquer : Il est nécessaire d’engager l’ensemble de la société dans la lutte contre les discriminations LGBTIphobes, à un niveau sociétal notamment. Des campagnes d’information positives ou d’autres rappelant que l’agresseur ou l’agresseuse ne restera jamais impuni·e contribueront à construire une société inclusive.

Consulter le rapport sur les LGBTIphobies 2021

Voir le dossier de presse 

Contact :
porte-parole@sos-homophobie.org
06 28 32 02 50