La notion de « culture » est désormais solidement installée dans le champ de la sociologie. Elle s’est, en particulier, révélée un outil adéquat pour en finir avec les explications « naturalisantes » des comportements humains. Le 1^er chapitre retrace la genèse sociale du mot et de l’idée de culture ; le 2^ème décrit comment ce concept de culture a été construit puis affiné par un certain nombre de sociologues (Tylor, Boas, Durkheim, Levy-Bruhl) ; le 3^ème évoque « le triomphe du concept de culture », triomphe qui s’observe d’abord aux Etats-Unis, au sein de l’anthropologie dite « culturelle », puis qui va se diffuser en Europe. L’auteur passe en revue les grandes figures anglosaxonnes de cette anthropologie et de la sociologie qui va, elle aussi, s’emparer de ce concept et l’utiliser (Sapir, Mead, Linton, Kardiner) ; il présente également l’analyse structurale de la culture de Levi-Strauss ainsi que le courant culturaliste de la sociologie (avec, par exemple, l’Ecole de Chicago, Berger et Luckmann, entre autres) et l’approche interactionniste de la culture. Le 4^ème étudie les relations entre les différentes cultures (ce qui permet d’aborder la notion d’acculturation). Le 5^ème montre que les différences et hiérarchies culturelles recoupent souvent les différences et hiérarchies sociales (sont mentionnés Grignon et Passeron, de Certeau et naturellement Bourdieu). Le 6^ème montre que « culture » et « identité » sont des concepts renvoyant à une même réalité , vue sous deux angles différents. Le 7^ème s’intéresse aux cultures d’entreprise et aux cultures professionnelles. Enfin, le dernier chapitre traite « des enjeux et des usages sociaux de la notion de culture ». Une somme sur un thème incontournable en sociologie.