La France a connu une longue période (les années 1970 et 1980) marquée par le recul de la pauvreté des personnes âgées ; la pauvreté, sans épargner totalement cette population, l’a nettement moins touchée qu’auparavant alors qu’au contraire, elle frappait davantage les femmes seules chargées de famille, les jeunes en difficulté d’insertion sur le marché du travail et certaines personnes en activité (les « travailleurs pauvres »). Cette tendance semble ne plus s’observer depuis le début des années 1990 et certaines catégories de personnes âgées paraissent même subir une dégradation de leur niveau de vie (par exemple, femmes âgées titulaires du minimum vieillesse ou ne percevant qu’une maigre pension de reversion).  Pour l’avenir, les inquiétudes sont grandes, alimentées par les réformes déjà intervenues du système des retraites, réformes qui ne manqueront pas d’impacter négativement le niveau de vie des retriatés. En outre, le dossier aborde l’épineuse question de la dépendance : à défaut d’une solide prise en charge collective de ce « risque » qui va concerner une population croissante dans les années et décennies à venir, on risque là encore d’assister à des phénomènes de paupérisation affectant des personnes âgées ou très âgées. Les associations expriment leurs craintes et la Commission européenne a engagé les pays de l’UE à prendre conscience des difficultés nouvelles que rencontrent les personnes vieillissantes et à mieux prévoir leur prise en charge d’une manière digne. Enfin, dans un contexte marqué par les difficultés des systèmes de protection sociale, en particulier des systèmes de santé, les autorités, en particulier françaises, devront faire face à la croissance des besoins de prise en charge collective ( par exemple  en matière de soins), induite par le vieillisement. Un véritable défi ! Utilisable, par exemple, en SES en Terminale.