Les performances économiques enregistrées en 2010 n’ont pas vraiment permis de départager ceux qui estiment que la crise de 2008 était finie et ceux qui prétendent qu’elle perdure : d’une part, les pays émergents ont retrouvé des taux de croissance élevés mais, d’autre part, les principaux déréglèments de l’économie mondiale, à l’origine de cette crise, s’observent toujours, faisant craindre une période prolongée de stagnation (cf. entre autres, les articles de J-L.Gréau et de Ch. de Boissieu). Dans la 2^ème partie, il est rappelé que les économistes cherchent toujours à perfectionner la mesure de la croissance (article d’E.Quinet) et qu’ils auraient intérêt à ne pas « s’accrocher à des recettes standards », véhiculées par les théories économiques et les organisations internationales pour favoriser la croissance économique, et à imaginer plutôt des stratégies mieux adaptées à la fois au contexte mondialisé et aux spécificités de chaque pays. Il est également montré qu’une croissance économique soutenue passe nécessairement par l’innovation qu’il convient donc d’encourager le plus possible. Enfin, la dernière partie explore les voies que pourrait emrpunter une « nouvelle croissance » :  l’article de J-M.Chevalier passant en revue les critères susceptibles de fournir des fondements à cette « nouvelle croissance ») ; celui de D.Cohen met l’accent sur la nécessaire articulation entre industrie et services  tandis que R.Prud’Homme évoque les potentialités d’une « croissance verte » et que J.Gadrey esquisse ce que pourrait être un modèle privilégiant la « soutenabilité écologique et sociale » et supposant l’abandon de l’impératif de croissance. Un numéro très intéressant et tout à fait exploitable en SES en Terminale.