Bandeau

Les ateliers en maternelle

La classe est divisée en groupes répartis par tables, à la manière de ce qui se fait  traditionnellement en maternelle. Or la pratique des ateliers a tout à fait sa place à l’école élémentaire.

La définition du travail en atelier se limite à l’organisation (des élèves installés en groupe à des tables distinctes) car le fonctionnement peut être très différent en termes d’objectifs.

Pour que le dispositif des ateliers relève de la pédagogie différenciée et non d’une simple rotation de la même activité pour tous les élèves, plusieurs dispositifs sont possibles :

  • Le groupe détaché au sein du groupe-classe : un atelier dirigé, les autres en tâche autonome 
  • Les groupes hétérogènes avec des rôles différents au sein du groupe : avec un travail de coopération dans chaque groupe.
  • Les groupes de besoin : les élèves accomplissent des tâches choisies en fonction de leurs besoins, par conséquent tous les élèves ne tourneront pas aux différentes activités qui, chacune, répondent à des objectifs divers.
  • Supports : différents
  • Consignes : différentes
  • Étayage du maître : forte présence auprès des élèves qui en ont besoin ou auprès d'un groupe

Situations de départ 

  • À chaque groupe correspond un matériel différent qui ne peut être proposé à toute la classe en même temps, par exemple l’utilisation de l’espace et du matériel de peinture ne peut être utilisé simultanément par toute la classe à l’école maternelle.
  • Autre situation : chaque activité correspond à l’élaboration d’une étape d’une réalisation, d’un projet, d’une expérience ; chacun va contribuer tour à tour à l’une des étapes, et successivement à toutes.

Préparation 

  • L’enseignant doit avoir pensé chaque atelier comme un espace d’apprentissage : découverte, entraînement, réinvestissement…
  • Le matériel utile est prévu préalablement pour chaque atelier.

Déroulement

  • La durée : La tradition de l’école maternelle veut que les ateliers tournent sur 5 jours, les 5 jours d’école de la semaine. Ce pourrait être sur quatre jours, trois jours, deux jours, sur une journée…
  • Le lancement : l’ensemble des activités est présenté, leur enchaînement, le projet, les objectifs d’apprentissage et les raisons d’une organisation en ateliers tournants.
  • La mise en œuvre : à la fin de chaque séance ou au début d’une nouvelle séance, l’activité donne lieu à un bilan permettant de rappeler les consignes, les compétences visées, les stratégies pour réussir.
    Ces éléments sont de plus en plus et de mieux en mieux formulés par les élèves eux-mêmes, qui sont chargés, pour ceux qui ont déjà effectué l’activité de l’atelier, de donner des conseils à ceux qui ne l’ont pas effectuée. Ainsi, un atelier peut d’une fois sur l’autre évoluer, par l’exigence apportée, par le fait que l’on s’appuie sur les réalisations précédentes.
  • Le maître : soit il prend en charge un atelier dont la consigne ou le matériel nécessite sa présence, soit il supervise l’ensemble de la classe en portant son attention aux élèves en difficulté.
  • Utiliser un matériel que l’enseignant n’a pas en nombre suffisant pour tous les élèves.
  • Selon la formule :
    • si le maître dirige un groupe qui bénéficie de son attention et des étayages adaptés aux besoins immédiats, les autres groupes peuvent développer l’autonomie et la coopération.
    • s’il ne dirige pas de groupe, l’enseignant peut observer et aider autant que de besoin.
  • Un risque est de ne recourir en maternelle qu’à cette modalité de travail tout au long de l’année, sans que puisse être justifiée cette modalité systématique de travail.
  • L’enseignant, se concentrant sur un atelier, doit s’assurer que les autres élèves ont ce qu’il faut pour œuvrer sans son aide. Sinon, ceux ci viendront le déranger, ou se détourneront de la tâche.
  • Si le lancement de l’activité est incomplet, la mise en œuvre des ateliers peut être très lente voire confuse, l’enseignant devant repasser dans chaque atelier pour donner les consignes.
  • Même s’il se concentre sur un groupe, l’enseignant doit être vigilant par rapport à ce qui se fait dans les autres ateliers.
  • Il ne doit pas y avoir un atelier central autour duquel graviteraient des ateliers périphériques occupationnels.