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Le plan de travail

Il s’agit d’activités que l’élève est en mesure de faire seul, en autonomie, afin qu’il consolide des notions déjà vues et/ou qu’il acquière des méthodes de travail. Les élèves n’ayant pas tous les mêmes besoins, chacun aura ses travaux spécifiques.

Le plan de travail peut relever du contrat (négocié) si l’élève est amené à s’engager sur des tâches à accomplir dans un temps défini.

  • Supports : différents
  • Consignes : différentes
  • Étayage du maître : selon le besoin

Situation de départ

Pour que cette autonomie soit possible, il importe que les élèves se soient appropriés les espaces de la classe, qu’ils sachent où se trouvent les ressources, les outils. L’enseignant doit avoir installé des habitudes de travail qui facilitent la gestion de la vie du groupe.

Préparation 

Le professeur liste les activités que l’élève devra réaliser durant le temps correspondant au "plan de travail". Il doit être attentif à ce que ces tâches soient comprises par l’élève sans nécessiter d’intervention du maître. Une partie des activités peut être commune aux élèves.

Déroulement 

  • L’élève reçoit ou consulte son plan de travail pour la séance et se met au travail en autonomie.
  • L’enseignant veille à la mise au travail, à la stimulation de chacun ; il intervient auprès de tel ou tel élève pour lui apporter une aide particulière, une explicitation complémentaire, un point sur la mise en œuvre du plan de travail.
  • Le plan de travail s’arrête à la fin du temps imparti et ne fait pas l’objet de mise en commun sur le contenu. En revanche un échange peut avoir lieu sur les méthodes de travail.
  • Cette démarche favorise l’acquisition de méthodes de travail et améliore la capacité de gestion d’une tâche et d’autonomie.
  • Chaque élève réalise ce qui lui est nécessaire ; l’enseignant détermine ce qui lui sera utile.
  • Tout élève étant en autonomie, la classe fonctionne comme une « ruche » où chacun sait ce qu’il a à faire. L’enseignant est donc totalement disponible pour l’élève qui en a réellement besoin, pour stimuler ceux qui ont du mal à s’organiser ou à tenir un certain rythme de travail.
  • Cette pratique correspond à un temps où tous les élèves n’ont pas le même plan de travail, même si des parties sont communes. Ainsi, l’on avance à son rythme, sans devoir ni attendre, ni composer, avec le reste du groupe. C’est un temps vécu comme plus libre, renforçant la responsabilité, l’autonomie et l'initiative.
  • Attention, cette plage horaire ne doit pas être un temps libre. Elle doit être pédagogiquement pensée comme un temps de progrès.
  • Cette démarche ne doit pas devenir une méthode d’enseignement et remplacer les temps d’enseignement qui, à l’école, ont tout à gagner à s’appuyer sur le collectif. Elle doit être utilisée de manière bien dosée.
  • Un risque important est de travailler excessivement sur fichier et fiche photocopiée avec tous les travers maintes fois dénoncés : outre la dépense de papier, les élèves écrivent trop peu, relient, cochent, écrivent quelques mots, etc.
  • Les réponses individuelles justes masquent parfois l’incompréhension de l’élève qui ne bénéficie pas des échanges collectifs des corrections et explications collectives. Cela peut être le cas des activités type QCM donnant parfois à tort l’impression de réussite.

L’autocorrection

L’autonomie peut aller jusqu’à offrir aux élèves une fiche autocorrective des tâches réalisées.

Le plan de travail hebdomadaire ou bimensuel

Les tâches de ce plan de travail peuvent aussi être réalisées à d’autres moments de la journée. Notamment lorsqu’un élève a terminé son travail, il peut choisir de revenir à son plan de travail.