PPS, n°985, Ed. La Documentation Française, Juin 2011

L’argent joue depuis longtemps un rôle, souvent non négligeable, dans les multiples formes de  « travail politique » ; malgré cela (ou à cause de cela ?) les relations entre argent et politique ont (et sans doute sont encore) été déniées, refoulées comme si elles étaient nécessairement « honteuses ». Or, le secret, qui généralement entoure ces relations, a favorisé un certain nombre de « dérives » (conflits d’intérêt, corruption, financement occulte…), lesquelles ont contribué à discréditer, aux yeux de beaucoup de citoyens, la classe politique, voire la politique dans son ensemble. C’est ce qui a conduit, en France par exemple, à mettre en place des dispositifs, par voie législative, afin d’accroître la transparence financière de la vie politique et à les renforcés par la suite.

La 1^ère partie montre donc que ces relations sont à la fois déniées et complexes ; la 2^ème partie (particulièrement intéressante) décrit « les assises financières de la démocratie » (autrement dit, pourquoi la politique ne peut se faire sans argent) et la 3^ème et dernière partie indique les raisons pour lesquelles ces relations argent/politique constituent un « enjeu de politique publique » : encadrer le financement de la vie politique semble être une nécessité (mais cet encadrement n’est pas toujours aisé à mettre en place), faire advenir de nouveaux comportement politiques paraît être un objectif tout à fait légitime (mais, là encore, modifier les mentalités et les pratiques peut prendre du temps et rencontrer des résistances), établir une réglementation précise est indispensable (mais elle ne saurait à elle seule régler tous les problèmes, d’autant qu’elle doit éviter les effets pervers et qu’elle comporte des limites).

Dossier très lisible, utilisable en ECJS.