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La promesse syndicale, L. Tertrais

Ed. Michalon, Avril 2011

Nombreuses sont, ces dernières années, les études sur la crise du syndicalisme et sur les responsabilités des syndicats dans celle-ci. Cet ouvrage présente plutôt une « défense » du syndicalisme en même temps qu’il propose quelques pistes intéressantes pour lui redonner du poids sur la scène sociale.

Il pointe une « économie droguée à la finance », une dévalorisation du travail, l’isolement et la souffrance de beaucoup de travailleurs et le « contexte anxiogène » auquel peu de travailleurs désormais échappent. Si le syndicalisme s’est affaibli, c’est d’abord parce que les entreprises ont tout fait pour, que la conjoncture économique y a aussi contribué et que l’Etat a eu tendance à privilégier la réglementation « d’en haut » au dialogue social débouchant sur des accords entre partenaires sociaux.

Pour y remédier, il suggère d’établir un « agenda social permanent » et de prévoir des « lieux institutionnalisant un dialogue syndicats-patronat-Etat-Parlement ». Quant à la réglementation sociale, il propose qu’un tiers soit d’origine législative, un tiers d’origine réglementaire (donc émanant du pouvoir exécutif) et un tiers résultant de négociations et d’accords interprofessionnels. Il réaffirme le rôle essentiel des syndicats dans une démocratie, particulièrement lorsque des menaces contre les acquis sociaux se renforcent.