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Glossaire de l'apprentissage de la lecture

Ce glossaire présente une liste des termes les plus souvent utilisés dans le cadre de l’apprentissage de la lecture.

A

Alphabétique (Procédure)

Procédure de lecture qui utilise le principe alphabétique : les mots sont lus par assemblage des unités de base de l’écrit (les graphèmes) qui représentent les unités de base de l’oral (les phonèmes). Cette procédure qui, dans la tradition pédagogique, est appelée ‘décodage’, est également appelée ‘procédure phonologique’ ou encore ‘procédure sublexicale de lecture’ (parce qu’elle s’appuie sur le traitement d’unités qui n’ont pas de sens).

Attaque

Partie initiale d’un mot ou d’une syllabe

  • Syllabe d’attaque: première syllabe d’un mot
  • Phonème d’attaque: premier phonème d’une syllabe
Voir aussi : Syllabe · Phonème

Automaticité des procédures de lecture

Passage de la voie indirecte à la voie directe.

Ce qui est automatique est peu coûteux cognitivement.

D

Décodage

Capacité à passer d’une forme écrite (les graphèmes) à une forme orale (les phonèmes) de manière à pouvoir déchiffrer de l’écrit.

Dérivation (ou mot dérivé)

Certains mots sont construits par dérivation : on ajoute un affixe (suffixe ou préfixe)

Mot dérivé d’un autre mot : par exemple, ‘chanteur’ est dérivé de ‘chant’.

Diacritique

Signe qui se met sur une lettre pour indiquer une prononciation spéciale. En français, il y a 5 signes diacritiques : les 3 accents (grave, aigu et circonflexe), le trëma, et la cédille.

Digramme (et trigramme)

  • Digramme: Groupe de deux lettres employé pour transcrire un phonème (/GN/ est un digramme)
  • Trigramme: Groupe de trois lettres employé pour transcrire un phonème (/AIN/ est un trigramme.

E

Encodage

Travail d’écriture qui utilise le principe alphabétique pour coder les sons de la parole par des graphèmes.

F

Flexion (forme fléchie)

Changement de la forme du mot pour le genre (‘un petit chat’ versus ‘une petite chatte’), le nombre (‘un chien’ versus ‘deux chiens’) le temps (‘aujourd’hui il neige’ versus ‘hier il neigeait’, ou la personne (je chante, tu chantes…).

Fluence et Fluidité

La fluence est un dispositif qui permet de travailler la fluidité de lecture entendue comme rythme de lecture permettant de comprendre un texte.

Caractérise une lecture précise, rapide, réalisée sans effort.

  • Fluence technique: liée aux correspondances graphophonologiques, capacité à lire sans erreur et rapidement grâce à une identification maîtrisée.
  • Fluence expressive: capacité à lire avec aisance, sans erreurs et avec une intonation et une prosodie adaptées.

G

Graphème

Plus petite unité du système graphique destinée à transcrire les phonèmes.

Il est constitué d’une ou plusieurs lettres : [o] = o, au, eau (3 graphèmes différents pour un phonème). Il est donc, distinct de la lettre comme le phonème l’est du son.

Il existe environ 130 graphèmes.

L

Littératie

Aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d’étendre ses connaissances et ses capacités. 

Logographique (Procédure)

Procédure de lecture par laquelle les mots écrits sont reconnus à partir d’indices visuels globaux (longueur, silhouette…) et/ou d’indices graphiques locaux (premières lettres).

M

Méthode syllabique

La méthode syllabique enseigne le déchiffrage des signes écrits (les graphèmes) qui transcrivent les sons élémentaires (phonèmes) de la langue. Cet apprentissage de la prononciation des lettres et de leurs combinaisons en syllabes s’opère de façon progressive : l’élève n’est jamais appelé à déchiffrer un mot dont il ne connaît pas les graphèmes qui le composent.

Entrée graphémique : On part du graphème et on découvre tous les phonèmes associés.

Entrée phonémique : On part du phonème et on découvre tous ses graphèmes

Morphème

Plus petite unité de sens que contient le mot.

Les morphèmes donnent des informations lexicales (mots de la même famille) ou grammaticales (genre, nombre, désinences verbales)

Exemple :

orthodontistes : ortho (préfixe) + dont (radical) + iste (suffixe) + s (marque du pluriel).

Voir aussi : Morphologie

Morphologie

La morphologie (de morpho- « forme » et -logie « science, étude ») se préoccupe surtout de la forme des mots, dans leurs différents emplois et constructions, et de la part d’interprétation liée à cette forme même.

Il existe des mots morphologiquement simples : un seul morphème (arbre, pain, fleur…)

Il existe des mots morphologiquement complexes : mots composés de plusieurs morphèmes (laiterie, enseignement, lavage, refleurir…)

Les morphèmes lexicaux véhiculent une information sémantique (lavage : lav +age – enseignement : enseigne+ment)

Les morphèmes dérivationnels (affixes : préfixes -suffixes) permettent la construction de nouveaux mots (dégel, épicier, lavage).

Les morphèmes grammaticaux véhiculent une information grammaticale. Ce sont pour l’essentiel des suffixes flexionnels qui marquent le genre, le nombre, le temps, la personne, le mode. Ils ne modifient pas le sens du mot ni sa catégorie grammaticale (poissons ; bleue ; mangea ; lavages)

Voir aussi : Morphème

Morphosyntaxe

Définition Larousse : « Discipline qui regroupe l’étude des formes (morphologie) et celle des règles de combinaison des morphèmes (syntaxe), les considérant comme un tout. »

O

Orthographe

Capacité à écrire les mots selon les normes orthographiques.

  • Orthographe d’usage (lexicale): façon d’écrire les mots comme ils sont présentés dans le dictionnaire
  • Orthographe grammaticale : façon d’écrire les mots en tenant compte de leur classe grammaticale et de leur rôle dans la phrase (en lien avec la morphosyntaxe).

Orthographique (procédure)

Procédure de lecture qui utilise le principe orthographique, à savoir que les mots écrits codent non seulement les unités de base de la langue orale (les phonèmes), mais aussi d’autres marques: marques morphologiques ainsi que certaines marques qui rappellent l’histoire des mots. C’est, par exemple, le cas pour le ‘th’ de ‘théâtre’ qui a gardé la lettre ‘th’ pour le ‘θ’ du grec (phi), mais qui, à la différence de l’anglais, se prononce /t/ en français. Cette procédure est également appelée ‘procédure lexicale de lecture’ (parce qu’elle s’appuie sur le traitement d’unités du lexique, qui ont un sens).

P

Phonème

Plus petite unité sonore de la langue. Elles permettent de différencier deux mots, comme /p/ et /t/ dans ‘pour’ et ‘tour’.

Il existe 36 phonèmes dans la langue française.

Pseudo-mot

Chaîne de caractères n'ayant aucun sens.  Ex : ufoumy

Ils sont généralement utilisés pour permettre aux élèves d’exercer la voie indirecte.

R

Rime

Partie finale d’un mot ou d’une syllabe

  • Syllabe de rime: dernière syllabe d’un mot
  • Phonème de rime: dernier phonème d’une syllabe
Voir aussi : Syllabe · Phonème

S

Syllabe

Unité de la langue orale qui se prononce en un seul geste articulatoire.

Une syllabe comporte au minimum un phonème (dans ce cas, une voyelle (V)) La structure syllabique simple la plus fréquente comporte une consonne suivie par une voyelle (CV).

Il existe d’autres structures comme voyelle suivie d’une consonne (VC), deux consonnes suivies d’une voyelle (CCV), (CVC – CCVC- CVCC…)

Les mots comportent une ou plusieurs syllabes.

Le rythme du français est basé sur la syllabe.

Voir aussi : Attaque · Rime

V

Voie directe

Le mot est identifié par sa forme orthographique et par son sens (répertoire lexical).

La lecture en voie directe est automatique et donc peu couteuse cognitivement.

Voie indirecte

La lecture du mot nécessite un processus de décodage c'est-à-dire une habileté à faire correspondre des graphèmes et des phonèmes.

 Ce processus est couteux cognitivement.

Il doit être rapidement automatisé pour permettre l’identification des mots (voie directe).