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L’environnement sacrifié ?, Cahiers français n°374

Éd. La Documentation française, Mai-Juin 2013

Et si la crise actuelle avait écarté des priorités des pouvoirs publics la protection de l’environnement ?

Pourtant, L. Ragot dresse un état des lieux des dommages et des risques environnementaux assez alarmiste : sans inflexion notable des modes de production, le réchauffement climatique pourrait, d’ici 2100, être de 5 degrés, avec des conséquences négatives très importantes. Donc, « il y a péril à demeurer inactif ».

K. Schubert cherche à comprendre pourquoi il est si difficile de trouver des solutions aux problèmes environnementaux. Le caractère mondial de beaucoup de ceux-ci exige une coordination au niveau mondial ; or, on en est loin. Trop de « responsables » politiques considèrent que les menaces sont assez lointaines pour qu’on puisse différer la lutte contre elles quand ils ne pensent pas que le progrès technique parviendra toujours à trouver les solutions nécessaires.

E. Laurent montre que si la crise a fait passer l’environnement au second plan, il s’agit d’une méprise : pour lui, imaginer et mettre en œuvre une autre croissance, pour préserver l’environnement, peut justement contribuer à stimuler cette croissance. Il prône donc une « économie verte » comme moyen de retrouver la prospérité.

M. Baudry rappelle les fondements économiques des politiques de l’environnement et analyse leur efficacité écologique et leurs impacts sur l’économie.

F-D. Vivien retrace 40 ans de négociations internationales sur l’environnement, de Stockholm (1972) à Rio (2012) et montre que les résultats obtenus ont été limités.

O. Godard aborde la question de la « justice climatique » internationale, c’est-à-dire des responsabilités dans la dégradation de l’environnement (Nord et/ou Sud ? générations passées et/ou actuelles ?).

J. Le Cacheux montre que la fiscalité écologique, dans les pays de l’OCDE, reste bien en deçà des ambitions affichées.

R. Trotignon fait le point sur l’expérience de marché européen du carbone.

G. Rotillon tente d’évaluer le Grenelle de l’environnement (les lois Grenelle 1 et 2).

P. Geoffron examine les modalités de la transition énergétique que les pays développés ont déjà amorcée et qu’ils devront pousser plus loin.

M. Reghezza-Zitt se demande ce que l’on peut attendre des territoires et des villes durables.

Complètent ce dossier : un débat autour de la nécessité d’encadrer les hauts revenus en France et une étude sur les 3 crises de la politique culturelle de l’Etat en France.

Un numéro qui sera très utile aux enseignants de SES et aux étudiants.