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Les formes élémentaires de la pauvreté, S. Paugam

Coll. Le lien social, Éd. des PUF, 312p., Mars 2013

Dans ce livre, un « classique » sur ce sujet, mis à jour et complété pour cette nouvelle édition, l’auteur propose d’étudier la pauvreté comme une expérience vécue par des individus et aussi comme une réalité qui « interpelle » la société.

Dans la 1ère partie, il rappelle la naissance de la sociologie de la pauvreté en invoquant Tocqueville, Marx et surtout Simmel. Puis, il décrit les formes et les fondements du rapport social à la pauvreté.

Dans la 2nde partie, sont présentées les 3 « formes élémentaires de la pauvreté » qui constituent des « idéaux-types » et que l’auteur identifie en ne s’appuyant pas seulement sur un critère économique (les conditions matérielles d’existence) mais aussi sur un critère sociologique : la forme et l’intensité du lien social entre les individus « pauvres » et le reste de la société (en particulier, ses institutions, spécialement celles chargées de les prendre en charge. Sont ainsi distinguées : « pauvreté intégrée », « pauvreté marginale » et « pauvreté disqualifiante » ; il précise les caractéristiques de chacune de ces formes, c’est-à-dire les situations des victimes et les moyens dont disposent les pouvoirs publics pour soulager ces victimes. L ‘analyse n’a pas pris une ride (depuis 2005) et, hélas, la question de la pauvreté, dans nos sociétés « riches », continue de se poser (voire même s’aggrave dès lors que la conjoncture économique se détériore).

La conclusion affirme la nécessité d’avoir la meilleure connaissance possible de la pauvreté pour pouvoir agir efficacement contre elle. Action qui constitue un impératif moral. En annexe, les résultats de plusieurs enquêtes sur les représentations de la pauvreté chez les Européens.

Lecture assez aisée et qui sera très profitable aux enseignants en SES, à ceux qui passent les concours pour le devenir et aux étudiants en CPGE.