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La sociologie de Robert K. Merton, A. Saint-Martin

Coll. Repères, Éd. La Découverte, 125p., Mai 2013

Au lendemain de sa mort, en 2003, R. Merton était qualifié par le New York Times d’un des « sociologues les plus influents du XXème siècle » ; cependant, son œuvre, bien que connue en France, n’a eu que peu de retentissement (l’auteur parle de « rendez-vous manqué » pour évoquer la réception de son œuvre, chez nous, et s’efforce d’en pointer les raisons).

Le 1er chapitre rappelle les étapes de la brillante carrière académique de R. Merton ;

le 2ème, expose sa sociologie de la science qui lui a servi de « laboratoire » pour mettre au point ses modes opératoires et certaines de ses idées.

Le 3ème détaille ses orientations épistémologiques et méthodologiques, contenues dans Social Theory ans Social Structure ;

le 4ème traite des différents aspects de sa théorie sociale, c’est-à-dire son analyse de la structure sociale, son analyse fonctionnelle et ses recherches empiriques visant à tester la pertinence de ses grilles de lecture de la société.

Si le nom de Merton reste attaché au courant « fonctionnaliste », dominant dans les années 1950-1960, il est également associé à plusieurs notions-clés de la sociologie : « prophétie auto-réalisatrice », « théorie de moyenne portée », « ethos scientifique »…

Si ce qui caractérise le travail de Merton est le « non-achèvement de l’ensemble des théories spécifiques » qu’il avait ébauchées, sa théorie sociale continue d’inspirer nombre de sociologues car elle présente 4 qualités cardinales : « l’élégance, la puissance ou la fécondité, l’économie et la précision ».

Un ouvrage tout à fait indispensable aux enseignants de SES et à ceux qui veulent le devenir ainsi, évidemment, qu’aux étudiants en sociologie.