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Des œuvres d’art pour enseigner la Shoah

"Il ne faut pas personnellement impliquer un enfant en lui demandant de s'identifier au destin tragique d'un déporté car on perd le bénéfice de la distance affective. Pour parler de la Shoah sans transmettre d'angoisse ou de traumatisme, il vaut mieux passer par les métamorphoses émotionnelles comme les contes, la poésie." Boris Cyrulnik

shoah

 

Dans le cadre d’une réflexion avec le mémorial de la Shoah autour de la question des documents exploitables en CM2, les conseillers pédagogiques départementaux culture humaniste de l’académie de Créteil articulent, dans un dossier de 32 pages, des propositions pédagogiques autour de trois périodes suivantes :

  • Avant 1939, au travers de quelques oeuvres classées dans «l’art dégénéré» par les nazis. Une réflexion sur les choix artistiques mis en oeuvre par le IIIème Reich permet de mettre en place les bases de l’idéologie nazie fondée sur une priorité absolue donnée au peuple allemand et à l’histoire nationale. Tout ce qui ne rentre pas dans ce cadre est «dégénéré», dangereux et risque de contaminer la société allemande ;
  • De 1939 à 1945 et après 1945, quelques oeuvres pour montrer la nécessité de la création pour pouvoir continuer de vivre, pour témoigner, pour résister ;
  • Fin du XXème siècle et début du XXIème, le devoir de mémoire : comment les artistes contemporains s’emparent-ils de cette question ?

 Crédit photo : Raymond Depardon, Voie ferrée devant l’entrée du camp, 1979 © Raymond Depardon/Magnum