Le Prince travesti, mise en scène de Daniel Mesguich, se donne à l'Epée de bois à partir du 9 mars. Une raison d'explorer la problématique du travestissement essentielle au théâtre.
Le travestissement, traversée des apparences et des identités, semble en effet consubstantiel au théâtre, du moins dans la tradition aristotélicienne. Pourtant, ou pour cette raison, le répertoire théâtral offre une multiplicité de fables qui exhibent le faire-semblant, racontent le déguisement, et pointent la présence simultanée, sous l'apparence d'un premier personnage, d'un personnage second qui le redouble. L'acteur lui-même, par sa composition, n'échappe pas à cette "ventriloquie" rendue visible qui fonde le plaisir d'une double réception - comme Daniel Mesguich "en Descartes" dans Pascal-Descartes de Jean-Claude Brisville, où son fils William incarnait Pascal (au Théâtre de Poche-Montparnasse également). Daniel Mesguich, dont la recherche de metteur en scène n'a cessé d'interroger la réflexivité à l'oeuvre au théâtre, nous permettra de parcourir en dialogue la variété des figures possibles de ce travestissement dont Marivaux nous a livré l'expression virtuose.
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