Bandeau

La flamme de l'égalité

DE QUOI S'AGIT-IL ?

Les Ministères chargés de l’Education nationale et des Outre-mer, le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage (CNMHE) et la Délégation Interministérielle pour la Lutte contre le Racisme l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) s’associent à nouveau pour la 3ème édition du concours national « La Flamme de l’égalité ». Jusqu’au 7 février 2018, les enseignants du primaire et du secondaire – collèges et lycées d'enseignement général, technique et professionnel – sont invités à mener avec leurs élèves une réflexion et à réaliser un projet sur l'histoire des traites et des captures, sur la vie des esclaves et les luttes pour l'abolition, sur leurs survivances, leurs effets et leurs héritages contemporains.

La gestion opérationnelle de ce concours interdisciplinaire a été confiée à la Fédération de Paris de la Ligue de l’enseignement. Il émane d’une proposition originale du CNMHE, conseil du gouvernement sur les enjeux de mémoire, d’histoire de l’esclavage et de discriminations induites. Une présélection sera opérée au niveau des académies, et pour la finale, un jury national désignera au mois d’avril, dans chacune des trois catégories (primaire, collège, lycée) un projet lauréat ainsi qu’un ou deux autres projets méritant une mention spéciale.

Les collèges d’évaluateurs, au niveau académique puis national, seront sensibles tout autant au déroulement du projet qu’à sa production finale.La démarche des élèves, à savoir l’étude, l’interprétation, l’analyse de personnages, parcours, événements, archives, et faits historiques, devra donc être valorisée. Les travaux retenus en réponse au concours pourront éventuellement être repris sous forme d'expositions, de fiches pédagogiques, d'enregistrements ou de publications.

 

DANS QUEL ESPRIT ?

Les lauréats seront conviés à Paris pour la remise de prix qui se fera dans le cadre de la Journée du 10 mai, consacrée à la commémoration officielle de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, sous l’égide du Sénat et le haut-patronage du Président de la République (journée qui vient ponctuer le « Mois des mémoires et des combats pour l’égalité » du 27 avril au 10 juin).

Par l’éducation, la recherche, l’enseignement, les patrimoines, la transmission, et en combinant les disciplines, le concours aspire à conforter la construction d'une mémoire collective autour de valeurs partagées, afin d'étayer le sentiment d’une appartenance commune et d’enrichir la mémoire nationale. Au cours de la réalisation de projets dont la mise en forme finale est libre (recueil de témoignages et entretiens, représentation scénique, production visuelle, etc.), les élèves approfondiront leur connaissance et leur compréhension de l’esclavage et de ses effets pour prendre conscience, in fine, de l’importance qu’il y à préserver la dignité humaine et, pour cela, à agir en citoyens libres et égaux.

Comme le rappelle la profession de foi du CNMHE, « l’égalité entre les citoyens est un processus et un combat de vigilance continue, construite sur les soulèvements d'esclaves rebelles conjugués aux combats abolitionnistes, elle se construit avec leurs descendants comme sentinelles et porteurs de ce message aujourd’hui.  

L'édition 2017-2018 du concours aura pour thème : « Abolitions et citoyenneté ».

 

En France, la Première République en 1794 et la Deuxième République en 1848 ont aboli l'esclavage en accordant immédiatement la citoyenneté française aux anciens esclaves. S'ils disposent ainsi des mêmes droits que les autres citoyens, des inégalités persistent et perpétuent la société de plantation et son modèle économique dans l'espace colonial français, qui ne bénéficiera de la départementalisation qu'en 1946.

 

Cette thématique propose de s'interroger sur le sens et la portée de ces abolitions, et sur l'application des valeurs républicaines qu'elles sont censées garantir pour les anciens esclaves. Parallèlement à cet octroi de la citoyenneté, la République invente le "crime de lèse-humanité" en 1794, puis le crime "d'atteinte à la dignité humaine" en 1848, tous deux sanctionnés par la déchéance de la citoyenneté française. Ces notions passées dans l'oubli ont été remises en lumière par l'adoption de la loi du 21 mai 2001, instaurant la traite et l'esclavage comme "crime contre l'humanité" dans le souci de bannir la formation d'entreprises similaires.

Les projets réalisés dans le cadre de cette thématique inciteront les élèves à entreprendre un travail d'histoire et de mémoire et à mener une réflexion sur la mise en pratique des valeurs de la République de 1794 à nos jours. Les travaux pourront également sortir du contexte socio-historique français et interroger les liens entre abolition et citoyenneté dans d'autres régions du monde.

MODALITÉS DE CANDIDATURE

1. Télécharger le règlement du concours et les formulaires de candidature depuis le site du concours (cette préinscription ne vaut pas engagement).

2. Réaliser un projet de classe axé sur la mémoire, en lien avec la thématique retenue et à partir d'archives, de visites et d'échanges : consultation des fonds municipaux ou départementaux, interaction avec les acteurs culturels régionaux (musées, fondations et instituts, publics ou privés), dialogue avec des auteurs ou des artistes…

3. Compléter, imprimer et faire remplir le formulaire de candidature par l’inspecteur de l’Education nationale (pour les écoles primaires) ou le chef d’établissement (pour les collèges et lycées), avant de le scanner pour passer à l’étape 4.

4. S’inscrire en déposant sur le site du concours le dossier numérique complet, à savoir :

  • le formulaire de candidature qui présente de manière détaillée le projet et ses acteurs ;
  • les pièces additionnelles importantes pour l’appréciation du travail de groupe réalisé ;
  • les formulaires signés pour la libération des droits d’auteur et l’autorisation de captation de la personne (un par élève mais compilés en un seul pdf) ;
  • la production finale sous forme de dossier pdf n’excédant pas 20 pages (ou les 100Mo), d'un diaporama de 30 vignettes au plus (ou de 100Mo) ou d'une vidéo de 7 minutes (ou de 500Mo) maximum au format MP4.