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Académie de Paris

Projet académique 2017 / 2020

La communauté éducative de Paris s'est dotée d'une feuille de route jusqu'en 2020 : consulter le projet académique.

Accueillir tous les élèves, dans leur diversité, pour assurer à chacun un parcours scolaire réussi est la mission centrale de l’École de la République. Sur le territoire parisien où les disparités sociales et culturelles sont grandes, cette préoccupation figure au cœur de l’action de l’académie pour éviter de laisser se creuser les inégalités, en s’y attaquant dès le plus jeune âge.

 

Cette recherche de l’équité commence par l’accueil : donner aux élèves touchés par le handicap des conditions d’études appropriées, mener à la réussite des jeunes issus de familles en situation de grande pauvreté, assurer à des enfants allophones nouvellement arrivés sur notre territoire la possibilité d’avancer au même rythme que leurs camarades, tous ces objectifs nécessitent une vigilance de l’ensemble des acteurs du système éducatif.


Mais cette action volontariste comporte évidemment une dimension pédagogique : l’inclusion invite à penser des situations d’apprentissages différenciées, à les construire en équipe, à réviser la place et la fonction de l’évaluation. Pour autant, c’est bien chaque élève qui doit tirer bénéfice de cette approche.


Enfin, au-delà du soin accru apporté aux débuts de la scolarité, le franchissement de chacune des étapes mérite une attention particulière pour éviter les ruptures et l’exclusion. Au travers du parcours avenir, les professionnels qui accompagnent les élèves doivent aussi développer toutes les formes d’ambition, mettre en lumière la diversité des réussites possibles, notamment la voie professionnelle, en valorisant les multiples chemins accessibles aux élèves parisiens.


Compenser, différencier, relier : c’est ainsi que l’École peut accepter les différences tout en combattant les inégalités. Pour y parvenir, l’ensemble de ses acteurs, en particulier les enseignants, sont appelés à se mobiliser et à coopérer avec ses partenaires : les collectivités territoriales, les associations, les milieux professionnels et les acteurs économiques.

Le mode d’organisation de l’École influe directement sur son efficacité et contribue grandement à façonner l’image qu’elle renvoie. C’est pourquoi, dans un environnement en constante mutation, il convient de repenser sans cesse la cohérence de son fonctionnement et la relation qu’elle
entretient, à chaque niveau, avec les personnels et les usagers, pour construire une École de la confiance.

L’organisation administrative est donc réexaminée pour corriger ses éventuels dysfonctionnements, accroître la performance du système et améliorer le service rendu. Cette ambition passe par une modernisation des procédures qui tire profit des atouts du numérique tout en prenant en compte les propositions des personnels et des usagers.

Elle amène aussi à penser l’autonomie des structures d’enseignement, unies autour d’objectifs communs mais capables de déterminer les modalités de leur mise en œuvre. Cela implique une modalité nouvelle de suivi qui articule une autoévaluation responsabilisant les acteurs et une évaluation externe susceptible de conforter leurs choix.

Dans ce cadre, la formation joue un rôle crucial, à la fois pour garantir l’épanouissement professionnel des personnels en les accompagnant dans l’évolution de leur métier, et pour continuer à répondre aux enjeux de la société d’aujourd’hui.

Enfin, c’est particulièrement au niveau de l’école et de l’établissement, au plus près des usagers, que ces efforts doivent être visibles. L’instauration d’un climat serein, dans lequel professionnels, élèves, parents trouvent leur juste place permet de renforcer le sentiment collectif de justice, de sécurité, d’appartenance et par là même de cohésion.

Accompagner l’ouverture de l’École constitue la troisième ambition de l’académie : une ouverture sur la modernité en usant des apports des sciences et techniques, une ouverture sur les acteurs de la culture qui les entoure, une ouverture sur le monde. Ces objectifs sont complémentaires car l’École doit se confronter à l’innovation, au regard extérieur, et préparer les élèves qui lui sont confiés à vivre dans le monde de demain.

Dans un monde où la relation aux apprentissages et aux savoirs est bouleversée, le renouvellement des pratiques pédagogiques apparaît comme une nécessité : il est facilité par la recherche, la mise en valeur et la mutualisation d’innovations qui privilégient la dimension de projet dans les apprentissages. Le numérique y prend une place accrue en recherchant désormais, au-delà de l’implantation d’équipements, la diffusion de pratiques pédagogiques adaptées.

L’action culturelle à Paris bénéficie de nombreux atouts : une offre culturelle de grande ampleur touchant des domaines variés (patrimoine, arts vivants, sciences et technologies, sports…) et la proximité de grandes institutions avec lesquelles il est possible de nouer des partenariats. Il revient à l’École d’éveiller à la culture et d’y faire accéder en particulier les publics les plus éloignés, que ce soit dans des actions récurrentes ou à l’occasion de grands événements, aussi bien en suscitant la découverte culturelle qu’en encourageant la pratique artistique. Dès lors, cette action nécessite une médiation à laquelle peuvent contribuer les corps d’inspection en aidant les écoles et les établissements à définir clairement les objectifs, varier les champs, adapter ou expliciter l’offre aux publics, construire une stratégie et bâtir une action volontariste.

L’ouverture internationale a connu ces dernières années une expansion significative avec plus de 27 000 élèves parisiens en mobilité en 2016-2017 pour découvrir un pays étranger. 20 partenariats de coopération académique décentralisée signés et 290 appariements d’établissements, parfois anciens et qu’il faut conforter, constituent le socle des relations internationales de l’académie. La relative complexité des opérations de mobilité ne doit toutefois pas décourager de s’engager dans une démarche d’ouverture au monde nécessaire à la préparation des élèves d’aujourd’hui. Elle se fonde naturellement sur l’enseignement des langues étrangères à la diversité desquelles l’académie est attentive. Elle est appropriée à tout type d’établissement car elle prend tout son sens en venant illustrer des projets pédagogiques interdisciplinaires ou professionnels. Enfin, elle peut prendre des formes variées, y compris à travers les outils numériques.

Toute politique d’ouverture repose sur des partenariats à construire sur la durée. Dans cette optique, l’académie recommande la désignation de référents pour épauler les chefs d’établissement.

L’ensemble de ces activités s’inscrit dans des projets qui participent à l’enrichissement des élèves et la construction à long terme de leur parcours.