Les textes sont partagés à l'ensemble de la communauté éducative par courriel. Ils seront collectés et diffusés sur le site de l'écrivain François Bon.
Textes d'Ilyas, élève de première pro gestion-administration
Ma fenêtre, quelque chose qui m’inspire toujours.
La journée j'entends le bruit qui domine. Le ciel n'est jamais tout à fait bleu, cela doit être à cause de ce périphérique ici-bas. Quatre voies toujours animées, toujours bruyantes, toujours illuminées. Devant moi, des toits purement parisiens car étant au 7ème étage, des fenêtres d'appartement où se dévoilent des disputes, des petits-déjeuners, parfois même de l'amour pour les plus indiscrets.
Je peux voir la montagne du zoo de Vincennes. Ça fait un peu tâche dans un décor si urbain. La nuit, la lumière ne s'arrête jamais, toujours quelqu'un d'éveillé devant sa télévision. La lune est bien visible mais les étoiles sont cachées par tout cet amas lumineux. Un parc pour enfants toujours occupé, un bruit de klaxon.
Tant de vie sous moi, la journée si active, la nuit parfois effrayante.
Lorsque que j’étais enfant, je voyais par la fenêtre passer les gens, certains étaient seuls et d’autres accompagnés, les véhicules circulaient dans un bruit assourdissant. Au café étaient attablées de nombreuses personnes, des mendiants faisaient la manche. Par ma fenêtre, je voyais les oiseaux voler et je m’imaginais voler avec eux.
Parfois passait un avion et je fermé les yeux en rêvant être à bord.
Un jour que je regardais par la fenêtre, il tomba une pluie de grêle grosse comme des balles de tennis. Je pris peur, et ma mère me rassura en m’expliquant que ce n’était pas grave, que c’était naturel.
Il me manque le temps où je voyais mon père par la fenêtre aller à sa boutique.
Le soir venu, je m'installais à la fenêtre, j’attendais âprement le retour de mon père qui me rapportait souvent des cadeaux avec lui.
À l’arrivée du printemps, je pouvais voir la nature reprendre vie, les oiseaux commençaient à chanter, les papillons s’envolaient dans un tourbillon coloré