La particularité de ce dispositif de classe Passerelle est révélée par un projet de poursuite d’études en pleine construction, projet entamé en classe de Première et Terminale, et se poursuivant durant cette année préalable à l’entrée en BTS. L’année de classe Passerelle est elle-même caractérisée par de vives interrogations émises par les étudiants à la recherche de sens dans le dispositif pédagogique proposé.
Ainsi, l’un des axes choisi pour accompagner les étudiants dans cette quête fut l’éloquence de chacune et chacun d’entre elles / eux dans une visée de révélation de la parole tant personnelle que scolaire. Ainsi, le croisement de ces deux chemins oratoires en un même lieu devait favoriser la prise de conscience de son appartenance à un projet aussi bien individuel que collectif. Le tout soutenu par un recours à des outils digitaux à vocation purement scolaire (en particulier avec l’utilisation de la plateforme techno pédagogique MOODLE Pam) et d’autres outils digitaux comme le téléphone portable.
Afin de rendre compte plus explicitement de la structuration de ce projet pédagogique, un diaporama accessible ci-après est disponible :
Pour résumer le fil conducteur du projet, voici les éléments essentiels
- Des travaux oraux progressifs associés à la posture individuelle des étudiants devait permettre de conscientiser chaque situation personnelle,
- Les exercices oraux devaient combiner une pratique en présentiel et une pratique en asynchrone avec dépôt des livrables sur MOODLE Pam,
- La plateforme techno pédagogique MOODLE Pam devait favoriser tant l’engagement dans les temps en classe que dans les temps hors emplois du temps (dans le cadre de travaux à réaliser au domicile).
Les différentes étapes devant être réalisées à l’aide de MOODLE Pam sont disponibles ci-après :
Au-delà de la simple technicité numérique de ce projet qui a nécessité un accompagnement filé séance après séance, tous les étudiants n’ayant pas manipulé MOODLE Pam au préalable dans leur scolarité précédente, la difficulté principale rencontrée au fil des semaines de mise en œuvre fut justement l’engagement des étudiants.
L’objet central du projet a rencontré une écoute partielle notamment en raison d’un manque de sens donné au nom de l’activité proposée. Une certaine proportion d’étudiants a regretté la déconnexion des travaux réalisés avec les matières plus traditionnelles usuellement abordées au lycée. La combinaison des modes synchrones et asynchrones a également trouvé un écho partiel dans l’approche expérimentale des objets technologiques (applications et matériels) manipulés.
Parmi les « instants » de travail proposés (cf. fichier « enchaînement_étapes_projet.doc »), le dernier est certainement celui qui a produit le plus d’effet sur l’adhésion au projet (un cadrage fort ayant été toutefois nécessaire pour que l’investissement soit probant).
Il est donc envisageable de constater que la thématique introspective du projet a dépassé de loin la technicité des outils, ces derniers étant après constat, seulement des outils partiels au service d’une plus grande cause où la révélation de soi à des camarades de classe ainsi qu’à des professionnels de l’éducation représente un défi particulièrement complexe mais aussi épanouissant.
En matière de ressources professionnelles mobilisées, quatre enseignant.e.s ont participé en binômes à la réalisation des multiples activités. Parallèlement à cette équipe, trois professionnelles appartenant à une troupe théâtrale ont activement accompagné les étudiants et les enseignant.e.s. dans l’élaboration d’un spectacle vivant valorisant les différents instants du projet.
