Coll. Le travail humain, Ed. des PUF, 231p., Octobre 2012

Deux questions principales se posent aujourd’hui concernant la temporalité : qu’en est-il des exigences requises en matière de « disponibilités temporelles » afin de répondre aux contraintes économiques contemporaines ? Quel sens les salariés donnent-ils aux temporalités qui structurent à la fois leur vie professionnelle et leur vie privée ?

Deux axes sont privilégiés pour répondre à ces questions : celui de la réduction du temps de travail (avec l’analyse des difficultés pour la mettre en œuvre, à partir de l’exemple des lois sur les 35 heures, et des effets de cette réduction sur le travail des personnes concernées) et celui de l’articulation entre temps de travail et temps personnel ou familial.

La thèse des auteurs est que « les transformations des formes de l’activité productive et des ressorts de l’efficacité se traduisent par de nouvelles modalités de la disponibilité temporelle au travail ».

La 1^ère partie étudie les formes actuelles de cette disponibilité, la 2^ème la transformation des « normes temporelles » du travail et la montée de formes complexes de flexibilité du travail en face de laquelle tous les salariés ne sont pas égaux, et la 3^ème et dernière partie montre, à partir de l’exemple des infirmières, comment la mise en place de ces nouvelles « normes temporelles » au travail se traduisent concrètement dans les conditions de travail mais aussi de vie des personnes touchées, souvent contraintes de chercher des compromis, d’effectuer des arbitrages entre vie professionnelle et vie familiale.

Ouvrage accessible et abordant des questions, économiques et sociales, théoriques et pratiques, qui ne peuvent qu’intéresser tous ceux qui travaillent et, naturellement, les professeurs de SES.