Ed. La Découverte, 300p., Novembre 2012

Ce volumineux et foisonnant ouvrage rassemble les contributions de 68 auteurs, historiens, sociologues et politologues.

Les deux siècles couverts sont subdivisés en quatre périodes : 1814-1880 (« Les cris et la poudre ou la question sociale en quête d’espaces publics ») ; 1880 -1930 (« Le social à la rencontre du politique ou la nationalisation des mobilisations ») ; années 1930–années 1980 (« Institutionnalisation et mobilisation au temps de l’Etat social ») ; années 1980 jusqu’à nos jours (« Désaffiliations et recompositions »).

Chacune de ces quatre parties est structurée de la même façon : un chapitre fournissant des repères et pointant les influences à l’œuvre ; un autre décrivant les « temps forts » et un dernier montrant ce qui travaille la société et annonce les mouvements sociaux à venir.

On passe ainsi de mobilisations violentes mais plutôt locales et réprimées à des mouvements sociaux très diversifiés (tant du point de vue des acteurs de ceux-ci que des formes de mobilisation ou des causes qui justifient  celles-ci) en passant par la phase qui correspond à l’apogée du mouvement ouvrier et de la société salariale.

Cherchant toujours à articuler social, politique, culturel, idéologique et même religieux, cet ouvrage vise à réintégrer les mobilisations collectives dans une histoire globale de la société française, à en mesurer les effets sur celle-ci et à en donner le sens.

Peu de références sociologiques et en science politique théoriques (en dépit de l’abondance des travaux disponibles sur ce thème aujourd’hui) mais un travail impressionnant qui constituera, sans doute, une référence obligée sur le sujet.

Ouvrage qui sera très utile en SES ainsi qu’en ECJS.