Coll. Repères, Éd. La Découverte, 126p., Août 2013

Depuis les années 1990, on assiste à la montée en puissance des BRIC, c’est-à-dire du Brésil, de la Russie, de l’Inde et de la Chine. Si ce ne sont pas les seuls pays que l’on peut qualifier « d’émergents », ce sont indiscutablement les 4 plus grands. Et les efforts qu’ils ont consentis pour moderniser leur économie et tirer profit de la mondialisation leur ont donné une place éminente dans la hiérarchie mondiale des économies.

Les auteurs retracent les étapes de cette montée en puissance et rappellent que, pour la Chine et l’Inde, il s’agit d’un retour sur le devant de la scène internationale, après une longue éclipse ; ils montrent aussi que le développement de ces pays favorise une certaine convergence économique au niveau mondial. L’expérience des BRIC, leurs succès et leurs échecs, ont contribué au renouvellement de la réflexion (théorique) sur les politiques de développement.

Le 3^ème chapitre bouleverse quelques idées reçues car il affirme que la démographique (dynamique) de ces pays (sauf la Russie) a constitué un atout décisif pour eux en leur procurant une abondante main d’œuvre ; mais les BRIC ont pu s’appuyer également sur des avantages comparatifs qui ont facilité leur spécialisation et leur avantageuse participation aux échanges internationaux et sur une large ouverture aux investissements étrangers, ce qui a accéléré la constitution d’un appareil productif performant. Cependant, leur « décollage » a eu, a et aura

des effets « pervers » : tensions sur les ressources naturelles, dépendance à la demande (donc à la croissance) émanant des pays « clients », aggravation des problèmes environnementaux… Et les BRIC sont loin d’avoir fait disparaître la pauvreté : pire même, les inégalités socio-économiques s’y sont accrues, engendrant parfois de vives tensions sociales. Et une inconnue demeure : le rôle qu’ils entendent jouer dans le système de gouvernance mondiale.

Ouvrage très lisible et tout à fait utilisable en Terminale et CPGE.