Coll. Réflexe Europe, Éd. La documentation française, 164p., Février 2014

Le Royaume-Uni a une réputation (justifiée) de partenaire difficile, rétif aux projets visant à approfondir la construction européenne, se contentant finalement qu’elle soit une zone de libre-échange. Son opposition et sa non-appartenance à l’UEM, son refus d’accepter l’accord de Schengen sur la suppression des frontières intérieures dans l’espace européen, les conflits récurrents sur sa contribution au budget de l’UE, tels sont quelques illustrations de l’attitude du Royaume-Uni à l’égard de l’Europe.

L’émergence d’un parti anti-européen (l’UIKP) qui a enregistré un score très honorable aux dernières élections européennes, un parti au pouvoir (conservateur) qui dérive de plus en plus vers des positions anti-européennes, une opinion publique britannique majoritairement favorable à une sortie de l’UE et… des perspectives de référendum en 2017 sur la question du maintien ou de la sortie de l’UE justifient le titre même de l’ouvrage.

La 1^ère partie montre que l’adhésion du Royaume-Uni à l’Europe communautaire s’est faite de façon parfois conflictuelle et dans la 2^ème, l’auteur démontre qu’il s’est agi pour le pays d’un « choix de raison plutôt que de conviction » tant le pays présente une identité politique particulière, une politique étrangère tout aussi singulière et des liens économiques privilégiés avec le Commonwealth.

La 3^ème montre cependant que le pays a apporté une contribution, sous-estimée mais effective, à la construction européenne.

La 4^ème et dernière s’interroge sur la faisabilité et les gains et les pertes (pour le pays et pour l’UE) d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE. L’auteur se garde de formuler un pronostic et s’interdit d’exprimer son vœu.

Ouvrage sans langue de bois, qui soulève des problèmes concernant la construction européenne qui ne se posent pas seulement au Royaume-Uni.

Donc ouvrage d’actualité et très instructif.