Bandeau

Les sociologies de l’individu

D.Martuccelli & F.de Singly.

Coll. 128. Ed.Armand Colin. Avril 09

émergé dès le XIXème  siècle.  Ils montrent ainsi que dès Durkheim, Tönnies, Simmel, les sociologues vont tenter de relever un défi : démontrer qu’une société formée d’individus relativement autonomes, en tout cas plus écrasés par leur(s) communauté(s) d’appartenance, par les traditions et les croyances collectives, est possible. Pour réduire l’incertitude induite par « l’entrée en société », ces auteurs (Durkheim en particulier) insistent sur le rôle des institutions qui « font tenir ». Sont aussi évoquées les avancées plus récentes de cette sociologie de l’individu (par exemple, avec E.Goffman et l’accent mis sur les interactions entre les individus, et U.Beck qui estime que la modernité se caractérise par « l’obligation sociale pour les individus de choisir leur vie »). Le chapitre suivant est consacré à l’étude des traditions nationales de l’individualisme (d’abord, celle des Etats-Unis, puis celle de l’Allemagne, celle de la Grande-Bretagne et enfin celle de la France). Le troisième chapitre revient à la sociologie française pour présenter les 4 théories principales de l’individu : celle d’un individu socialisé par des dispositions et des habitudes, celle d’un individu contraint de le devenir du fait des normes sociales en vigueur, celle d’un individu reconnu par des relations et enfin celle d’un individu construit par une série d’épreuves, d’expériences). Le plus souvent, les théories considèrent que le contexte social autorise ou contraint les individus à devenir des acteurs de leur existence. Le dernier chapitre porte sur les méthodes de la sociologie de l’individu, donc sur les manières de procéder pour analyser l’individu dans sa singularité sans le dissocier de son environnement et de ses interdépendances. Ouvrage hautement recommandable