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Sociologie du tourisme

S.Cousin & Réau.

Coll. Repères. Ed. La Découverte. Août 09.

L’introduction se présente comme une justification, convaincante, que le tourisme et bien devenu un « nouvel objet pour les sciences sociales ».Le premier chapitre retrace l’histoire, finalement récente, du tourisme (qui ne naît dans les sociétés européennes qu’à la fin du XIXème siècle avec les progrès des transports). Le deuxième chapitre expose le dispositif public de statistiques visant à classer, compter , quantifier le tourisme, devenu à partir de l’entre-deux-guerres un phénomène « de masse ». C’est avec le chapitre suivant que la sociologie se déploie vraiment à l’occasion de l’étude de la différenciation des pratiques (de tourisme) : les travaux de Veblen, de Bourdieu mais aussi de sociologues contemporains sont ici convoqués. On observe, pas exemple, le creusement des écarts de taux de départ en vacances entre catégories sociales, en France, entre les années 1960 et les années 2000 et on constate la persistance de fortes inégalités qualitatives concernant ces vacances, toujours entre catégories sociales. Sont aussi analysés les motivations et les objectifs, là encore, très variables, des « touristes ».Le quatrième chapitre traite des marchés du tourisme donc de l’offre touristique : quelle est sa configuration ? comment trouve-t-elle une demande ? quelles sont les caractéristiques de cette activité et de l’emploi dans ce secteur ? telles sont quelques unes des questions auxquelles les auteurs apportent une réponse. L’avant-dernier chapitre montre que le tourisme  constitue un enjeu politique, tandis que le dernier signale que le tourisme est à la fois un « produit », de la mondialisation et qu’il contribue à celle-ci (à la « mondialisation culturelle »), pour le meilleur et pour le pire ! Ouvrage intéressant, utilisable sans doute en SES, en Terminale.