Cet ouvrage rassemble les contributions d’une quarantaine de spécialistes français de la sociologie des groupes professionnels. Il fait le point sur les acquis de la recherche dans un domaine qui a connu un fort développement récent, dégage des angles d’approche originaux et trace de nouvelles pistes d’analyse. La première partie concerne « les références professionnelles et les organisations du travail », en privilégiant le plus souvent des exemples très précis (les professions libérales ou les aides-soignantes à l’hôpital ou encore les chefs d’établissement scolaire !) ; la deuxième porte sur « l’autonomie des professionnels et les mécanismes de régulation » (avec, par exemple, l’étude des officiers ministériels face à l’Etat et à l’Europe) ; la troisième est consacrée à « la fabrication des professionnels » et aux « processus de socialisation » (originales études portant sur les musiciens, le clergé catholique ou encore les dresseurs de fauvres !) ; la quatrième s’intéresse aux « activités professionnelles problématiques, émergentes, hybrides » (la prostitution de rue, les écrivains publics, les médiateurs sociaux, les experts associatifs ou encore les développeurs de logiciels libres) ; l’avant-dernière étudie « la légitimité des professionnels et ses modulations face aux clients » (les pratiques « subtiles » des conseillers funéraires ou des conseillers en placement dans les banques ou encore des enseignants avec les parents d’élèves sont  ici scrutées) ; enfin, la dernière concerne « la reconnaissance des professionnels et les inégalités de carrière » (par exemple, au sein des professions artistiques ou de chercheurs universitaires ou d’ingénieurs ou encore d’avocats et de médecins). Ouvrage  sans doute « spécialisé » mais dont plusieurs contributions peuvent faire l’objet d’une utilisation scolaire.