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Zéro cliché !

Dans le cadre de l'atelier "L'égalité ça se travaille!", mené par Mme Barbier et Mme Pouyé, Romane Boucher, Paule-Estelle Djongo, Bernice Kipembi, Solenn Royer, Mathilde Royer et Tiffany Szpilka,ont participé au concours "Zéro cliché" organisé par le CLEMI. Heureuses lauréates, elles souhaitent partager avec vous le fruit de leur réflexion sur l'occupation de l'espace garçons-filles au collège. Lien vers article dans le courrier du Parlement : ici.

 

 Où sont les filles ?

 La mixité dans la cour de récréation

 

Au collège La Rose blanche, des filles s’intéressent à leur place dans la cour.

Nous nous sommes beaucoup intéressées à l’égalité entre les hommes et les femmes car dans notre vie quotidienne et plus particulièrement dans la cour de notre collège, nous sommes confrontées à certaines difficultés.

A cause d’un terrain de foot dessiné au milieu de la cour, la répartition de l’espace n’est pas égalitaire et cela nous empêche de nous déplacer normalement. De plus, les garçons qui jouent sur ce terrain interdisent aux filles d’y accéder et de le traverser. Cela crée des conflits inutiles.

Ces derniers ne jouent qu’au foot, ne varient pas les sports ce qui exclut ceux qui n’aiment pas y jouer.

Cela nous a donc incitées à enquêter et à nous interroger sur ce sujet.

 

Nous avons interviewé quelques adultes du collège au sujet de l’utilisation du terrain de football durant les récréations, le principal, un professeur d’EPS et les surveillants. Nous sommes également allées à la rencontre de nos camarades pour avoir leur avis.

 

M. Odin (Principal du collège),

Est-ce vous qui avez décidé de mettre un terrain de foot au centre de la cour ?

 Non, les architectes ont voulu équiper le collège au mieux.

 A la base, ce terrain de foot était-il fait pour jouer le midi ?

 Non, il était plutôt destiné aux cours de sport.

 Savez-vous que 85 % des filles se sentent mises à l’écart à cause de ce terrain ?

 J’ai remarqué et je trouve ça inadmissible, les filles devraient jouer autant que les garçons.

 

 

M. Roux,  (professeur d’EPS)

selon vous, est-ce que le terrain devrait se trouver sur les bords de la cour ?

 Non, pour des raisons de sécurité, à cause des murs.

 Pensez-vous qu’il soit normal que les filles se sentent rejetées parce qu’elles n’ont pas le droit d’utiliser le terrain ?

 Non, ce n’est pas normal, il faut réagir !

 Selon vous, pourquoi les garçons ont droit à plus d’espace que les filles dans la cour ?

 Je n’ai pas d’explication, mais ce n’est pas normal.

 

 Nous avons ensuite interrogé les surveillants qui arbitrent les jeux sur le terrain, ce qu’ils sont d’accord pour faire. Néanmoins, ils souhaiteraient des jours sans foot car ils doivent résoudre des conflits liés aux matchs. Enfin, ils aimeraient d’autres sports sur le terrain, comme du handball ou de la balle au prisonnier.

Lors de notre enquête, nous avons questionné des filles et des garçons de tous les niveaux.

La majorité des filles se sent obligée de rester autour du terrain, voudrait des jours sans foot et pouvoir faire d’autres activités sportives.

En revanche, les garçons, même s’ils ne jouent pas sur le terrain, ne se sentent pas obligés de rester autour de celui-ci.

 

       Cependant, les garçons ont la même opinion que les filles, quant à l’utilisation du terrain pour jouer à d’autres sports.

Ils aimeraient également que certains jours, le terrain ne soit pas utilisé.

       Nous nous sommes aperçues que dans la vie quotidienne, les femmes occupent moins d’espace que les hommes. Cela commence à l’école où les garçons utilisent beaucoup plus de place dans la cour que les filles. Aujourd’hui, ces derniers devenus adultes s’approprient des endroits dans la rue ce qui n’est pas le cas pour les femmes.

         Nous pensons qu’en essayant de prendre en compte ce qui peut paraître un détail, l’utilisation de la cour, certains problèmes pourraient se résoudre.

Avant de travailler sur ce sujet, nous n’avions pas conscience de ce fonctionnement et nous trouvions normal d’être mises de côté.

 

                La réflexion que nous avons menée a commencé à faire changer les mentalités. Des tournois de balle au prisonnier vont être organisés avec des équipes obligatoirement mixtes.

                 Nous pensons vraiment que le facteur qui doit être pointé est l’éducation des enfants dès leur plus jeune âge pour que l’égalité entre les hommes et les femmes ne soit pas qu’un mot.

 

Romane Boucher, Paule-Estelle Djongo, Bernice Kipembi, Solenn Royer, Mathilde Royer, Tiffany Szpilka, élèves de 5è au Collège La Rose blanche, Paris.