L'École de Travail Social en voyage d'études à Roubaix : le renouveau urbain

La balade urbaine

l'Union

Le premier jour, une balade urbaine avec François Da Rocha historien, nous mène dans le quartier de l’Union. La promenade commence près de la gare Jean Lebas par un commentaire historique qui donne sens aux lieux arpentés (avenues, courées, belles demeures, usines désaffectées réaffectées à d’autres usages).

La balade débouche près du quartier de l’Union. Sonia Laloyaux géographe, nous présente cette « zone » qui va devenir « quartier ».  Imaginée il y a une trentaine d’années avec l’idée de  reconquérir cette immense friche industrielle, l’éco-quartier de l’Union (Roubaix, Tourcoing) est encore en chantier. Les entreprises porteuses comme le CETI (Centre européen des textiles innovants) s’y sont développées mais les logements n’attirent pas forcément les habitants malgré la présence d’un grand parc encore en cours d’aménagement.  Chaque halte permet de situer le lieu dans son passé, de percevoir le changement et le projet à moyen terme.

 Pavillons de l'Union

Nous passons dans des zones pavillonnaires en limite des friches. Les habitants en concertation avec des architectes ont été acteurs de la réhabilitation de leur logement.

La journée s’achève par une découverte des spécialités lilloises et notre installation à l’auberge de jeunesse Stéphane Hessel à Lille.

 

Rencontre avec les professionnels de la CAF

 

Le lendemain, c’est Souad Mécherfi, assistante sociale à la CAF de Roubaix qui nous  reçoit dans ses locaux avec ses collègues, chargés d’intervention sociale et chargés de conseil et de développement social. Des données chiffrées sur la population roubaisienne dressent un « état des lieux » du territoire.  Nous découvrons les différentes missions de la CAF qui vont au delà des versements de prestations (conventionnements par exemple). Nos étudiants recueillent des informations sur le statut, les types d'emploi, les formations des professionnels, des éclairages sur l'organisation administrative et territoriale, des exemples de diagnostics et pilotages d’actions avec des centres sociaux et bailleurs et d’autres  partenaires (y compris les familles).

 

Les visites culturelles 

Nous entamons nos visites culturelles l’après-midi.

Les courées aujourd’hui coquettes nous ont donné une idée de l’habitat ouvrier. Les machines du textile de la Manufacture des Flandres permettent d’imaginer les conditions de travail.

MuséeMusée de la "piscine"

 

Illustrant parfaitement le renouveau urbain d’une ville désindustrialisée, nous visitons, éblouis, le « Musée de la Piscine », piscine qui était destinée à son ouverture aux ouvriers. Elle est devenue musée.

C’est le maire de Roubaix Jean-Baptiste Lebas, porté par le mouvement hygiéniste, qui avait chargé l'architecte Albert Baert de construire « la plus belle piscine de France ».

Inaugurée en 1932, elle restera en activité jusqu’en 1985. En 2001, réhabilitée par l’architecte Jean-Paul Philippon elle accueille des sculptures,  des peintures et dessins,  des collections d'arts appliqués comprenant des tissus. Nous y déambulons avec notre guide, au milieu d’une discrète et surprenante ambiance sonore rappelant les cris joyeux des baigneurs, et découvrons à travers le thème de la pudeur, les évolutions de la représentation de la féminité. Le soir, le temps libre permet à chacun de se promener dans le centre ville de Lille.

 

LAM

Le troisième jour, C’est à Villeneuve d’Ascq que nous finissons notre séjour par la visite du LAM. Le parc est lui-même un lieu d’exposition d’œuvres monumentales (Calder, Picasso,  Lipchitz, Deacon).

Outre les oeuvres d’artistes modernes et contemporains nous découvrons avec un médiateur culturel la collection d’Art Brut. Le terme a été inventé par le peintre français Jean Dubuffet pour qualifier les productions des personnes autodidactes qui n’ont pas de formation artistique et ne s’inscrivent pas dans des courants esthétiques reconnus. Ces créateurs sont des personnes « ordinaires », parfois des malades, des prisonniers, des exclus.