LABYRINTHE ET MONOCONDYLE ou la quête infinie de soi Labyrinthe : Un labyrinthe (λαβύρινθος / labúrinthos en grec ancien, labyrinthus en latin), est un tracé sinueux, muni ou non d'embranchements, d'impasses et de fausses pistes, destiné à perdre ou à ralentir celui qui cherche à s'y déplacer. Ce motif, apparu dès la préhistoire, se retrouve dans de très nombreuses civilisations sous des formes diverses. Monocondyle : A Byzance (dès X è siècle), le scribe (copiste) ne peut s’exprimer qu’en marge du texte. Le caractère extravagant du monocondyle est l’expression, la seule possible et autorisée, de son individualité. C’est une sorte d’écriture enchevêtrée, faite de boucles et de courbes et dont la caractéristique matérielle essentielle est précisément la continuité parfaite du trait : aucune séparation ne vient interrompre le tracé de la plume. * ELAN : C’est au printemps 2018 que les élèves de 5è1 et de 5è2, sous l’égide de Madame Martin, leur professeure de français, se sont lancés dans une réflexion créatrice sur le mythe du Minotaure et les différentes traces identitaires que l’on laisse de soi sur terre. Le labyrinthe que traverse Thésée pour tuer le monstre, de même que l’extravagante signature du scribe en marge du texte posent les questions : Où vais-je et qui suis-je ? Questions brûlantes d’actualité … ECRITURE : S’en sont suivies plusieurs séances de questionnement philosophique interactif sur les notions hautement paradoxales de monstre, d’identité et de destin. Une cinquantaine d’aphorismes ont ainsi jailli collectivement dans la joie de comprendre et d’inventer. Ils sont patafixés sur les vitres des 3è et 4è étages. Il faut prendre le temps de s’arrêter… de les lire ! DESSIN : Pour éployer cet élan créatif, le passage au dessin s’est imposé. Dans la patience, le silence et l’entraide, les élèves ont réalisé à l’encre de Chine noire sur papier canson blanc des labyrinthes et des monocondyles, dont seule la moitié – la plus réussie – est exposée au CDI, faute de place. Ils ont eux-mêmes respecté les consignes de mesures et d’encadrement de leurs originaux. LE FIL D’ARIANE : Par jeu, fantaisie et pour matérialiser ce trafic de pensée et d’imagination, un fil rouge, sous forme de scotch, est tracé depuis la salle 305 de Mme Martin jusqu’au CDI. Espérons qu’il tiendra tout le temps de l’exposition ! SUIVEZ LE FIL ET PERDEZ-VOUS dans un labyrinthe de pensées…