Travaux d’élèves sur le compte-rendu de la représentation de "Désobéir"(1/2)

 Maili Pounguy – classe de 3.3

 J’ai trouvé le spectacle Désobéir très touchant, révoltant et parlant. La mise en scène simple décrivait convenablement l’ambiance du spectacle. Les comédiennes étaient expressives et vraiment bien dans leur rôle. On sentait qu’elles dévoilaient une partie d’elles-mêmes.

Quand je suis entrée dans la salle, j’observais autour de moi, ne comprenant pas pourquoi il n’y avait pas de décors visibles et colorés. Les murs étaient noirs, le sol était noir, puis les lumières se sont éteintes et quasiment tout est devenu noir.

Les comédiennes sont arrivées : elles marchaient d’un pas décidé.

Puis, la première comédienne Lou-Adriana Bouziane a commencé à raconter son histoire. J’ai trouvé celle-ci triste et touchante.

Alors qu’elle s’habillait comme une « boule à facettes », un garçon, Hassan, se rapprocha d’elle. Ils parlaient ensemble et s’entendaient très bien, ils sont ensuite devenus les meilleurs amis. Il lui disait des mots doux : elle souriait à les entendre.

Hassan lui a ensuite fait croire que personne ne pouvait la comprendre mieux que lui, que ses parents étaient comme des zombies. Elle se mit ainsi à tout oublier, à supprimer toutes ses photos, même celles de son chat qu’elle aimait tant. Elle ne

garda que les paysages, et ses parents s’inquiétèrent. Puis, l’amitié avec Hassan se transforma en amour et ils voulurent se marier. Pour cela, elle devait rejoindre les « purs ». Elle prit son sac à dos, son argent, des habits, et une nuit, elle partit, et elle se rendit à un point de rendez-vous.

Elle était maintenant convertie à l’Islam, et se trouvait à attendre sur le point de rendez-vous. Mais Hassan ne vint pas, ne l’appela pas, ne lui donna aucune nouvelle. Et un beau jour, il l’appela pour lui dire que les femmes ne pouvaient pas être totalement « pures » et qu’il ne fallait jamais se laisser aller à leur faire confiance.

Ces mots lui arrachèrent le cœur. Elle ne comprenait pas, elle n’arrivait pas à croire qu’il ait pu prononcer de telles paroles. Alors, elle fit des recherches sur facebook, et un beau jour, elle trouva une photo de lui avec sa jeune femme : ils avaient tous les deux le sourire aux lèvres. Cette image la brisa. Or, avec le temps, elle comprit qu’il fallait être soi-même et que l’on ne devait pas avoir peur du regard des autres. Elle apprit que les hypocrites existaient.

Les changements d’histoires évoquées, entrecoupés par des musiques entraînantes, étaient un vrai plaisir pour les oreilles. La musique nous entraînait dans le spectacle.

La seconde comédienne, Charmine Fariborzi a eu aussi une histoire compliquée. Battue par son père, elle devient violente et ne travaille plus. Son père la conduit dans un hôpital psychiatrique, faisant croire aux médecins que sa fille est complètement folle. Dans sa chambre d’hôpital, elle danse, danse, danse : cette discipline artistique devient sa passion. Elle ne fait plus que cela, et surtout, cela lui permet d’oublier son malheur. Depuis, libérée, elle veut l’égalité homme-femme.

La comédienne Séphora Pondi raconte sa passion pour le théâtre mal considérée dans la banlieue où elle vivait. Ses parents ne comprenaient pas, ses amies se moquaient d’elle, alors qu’elle aimait cet art par-dessus tout. Elle se battit et passa au-delà des discriminations raciales. Aujourd’hui, elle est comédienne et heureuse. Ses parents ont accepté son choix et elle en est ravie.