Le projet
Nous avons été conviés, nous les première ST2S A classe média du Lycée Emile Dubois, à assister à une représentation théâtrale au Comedia, près de la station de métro Strasbourg-Saint-Denis.
A l'issue de cette sortie nous devions voter pour échanger avec l'un des journalistes présents sur scène. Nous nous sommes donnés rendez-vous à dix-neuf heures devant le théâtre.

Le spectacle
Après avoir pris conscience que nous étions dans un lieu "prestigieux", nous nous sommes dit que nous n'étions pas habillés de façon convenable.

Une fois à l'intérieur du théâtre nous avons été émerveillés par l'architecture. Nous avons ensuite été placés par des ouvreuses, à droite de la salle et relativement proche de la scène.
Pendant la représentation, nous avons parfois eu du mal à comprendre certaines blagues et l'humour de certains journalistes comme par exemple Jean-Baptiste Alméras qui nous a fait part de sa scolarité.
Dans sa représentation, il nous a projeté son bulletin scolaire dans lequel il n'y avait que des appréciations négatives.
Silvain Gire, un autre journaliste présent sur scène, nous a fait part d'une histoire qui nous a "choqués" : il nous a parlé de son histoire d'amour de jeunesse, assez osée, avec une fille. Il nous a raconté qu'une fois sa copine s'était rasée le pubis en public.
Quant à Jessica Hilltout et ses ballons de foot, elle nous a transmis les valeurs du sport (le football) à travers des enfants "pauvres" d'Afrique et de Madagascar qui fabriquaient eux même leurs propres ballons avec des matériaux de récupération.

Notre choix
L'histoire de Denis est celle qui nous a particulièrement touchés car au-delà du fait que ce soit une histoire personnelle et réelle, c'est une affaire de santé publique. En effet, elle raconte d'un point de vue individuel le drame qu'a été dans les années 80 l'affaire du sang contaminé : des personnes ayant reçu des transfusions sanguines ont été contaminées par le virus du VIH. Denis en a été l'une des victimes, car en effet ce n'est pas la première fois que cela se produit. En tant qu'élèves de première ST2S, nous nous sommes sentis particulièrement concernés, car nous sommes sûrement de futurs professionnels de santé. Cette affaire nous interpelle car on se demande comment cela a-t-il pu arriver (et même aujourd'hui encore). Nous nous interrogeons également sur les précautions prises par les autorités de santé pour que cela ne se reproduise plus.

Il y a également une autre histoire qui nous a touchés: c'est celle d'un lama tibétain qui abusé sexuellement de ses adeptes grâce à son statut. Longtemps les gens se sont tus et il a donc pu prendre la fuite. Actuellement il est toujours recherché. La journaliste Elodie Emery a choisi d’enquêter sur ce scandale car elle a retrouvé une ancienne connaissance qui en a été victime. On avait donc choisi cette histoire en deuxième choix parce qu'elle nous a émue et qu'on ignorait que ce genre de pratique existait, surtout en France. Ce sujet est également d'actualité avec les mouvements #MeToo et #Balance ton porc.

Notre troisième choix s'est porté sur une journaliste qui a raconté comment elle s'était liée d'amitié avec une "tueuse d'enfants". Au fur à mesure de leurs rencontres, la femme s'est livrée de plus en plus à la journaliste jusqu'à délivrer la cause de ses meurtres qui est lien avec l'éducation stricte que sa mère lui a donnée. Nous avons eu du mal à comprendre l'amitié entre le journaliste et la criminelle car on s'est rendu compte à quel point cette femme était inhumaine au point de tuer ses propres enfants et de  les laisser dans un sac près de son lit. Comment peut-on éprouver de la compassion pour une femme qui a tué ses enfants ?

La rencontre
Le jeudi 4 avril nous avons eu la chance de rencontrer Margaux Magnan, la journaliste qui a parlé de Denis lors du spectacle du Live Magazine.
Elle nous a présenté son parcours scolaire ainsi que ses études de journaliste documentaire. En ce moment elle termine son cursus en réalisant un stage auprès d'une réalisatrice qui tourne un documentaire portant sur le trafic d'êtres humains. Elle se forme en JRI (Journaliste Reporter Investigation). Elle nous a expliqué comment le JT se déroulait et que c'était en permanence "une course contre la montre".
A l'issu de cet entretien nous avons pu constater la force de caractère de Margaux qui n'a pas peur de traiter des sujets sensibles comme l'affaire du sang contaminé.
Live Magazine l'a chargée de réaliser une chronique à partir d'un point de vue personnel, elle a décidée de raconter celle de son cousin germain Denis à travers un récit émouvant. Nous avions préparés des questions au préalable afin d'approfondir le sujet.
Cette rencontre nous a permis d'apprendre de nouvelles choses sur le métier de journaliste. C'est une personne mature et positive malgré ces histoires personnelles dont elle nous a fait part. Elle a su nous faire comprendre l'importance du travail d'investigation afin d'éviter les "fake news" et elle fait ainsi un travail de prévention par rapport à sa profession très négligée aujourd'hui.

Le reportage photo
Nous avons fait en classe média un travail d’analyse de photos d’actualité puis nous sommes partis en photoreportage aux Grands Voisins : un ancien hôpital pour enfants devenu un endroit de lien social (centre d’hébergement, accueil de jour, ressourcerie, restaurant d’insertion, espace culturel …).

Au-delà de la maladie et de la souffrance, on invente d’autres façons de vivre ensemble aux Grands Voisins (ancien hôpital Saint Vincent de Paul)