Suivez-nous, nous allons partager avec vous ce moment si instructif.
Bienvenue dans la cour du Palais du Luxembourg.
C'est la reine Marie de Médicis qui en 1610 demande à construire un palais pour y vivre et régner sur la France. Depuis l'architecture a peu évolué, même si sous la Révolution c'est devenu une prison, avec Napoléon on y crée des salons, puis avec Louis XVIII on agrandit l'hémicycle et sous la 2nde Guerre les Allemands y installent leur quartier général.
Là, nous observons le plafond du hall. L'architecte Chalgrin y a laissé sa trace : des rosaces. Dans cette salle, on y voit aussi divers bustes de Marianne de différentes époques, et on apprend que ce nom est la contraction de Marie et Anne, deux prénoms très courants à l'époque.
Imaginez comment transmettre des messages sans savoir à monter ou descendre toutes ces marches ! Vous avez devant vous la solution : une machine installée sous Napoléon et encore utilisée aujourd'hui.
Fait en 1742 par Turgot, ce plan de Paris très précis, où on voyait même les fenêtres des immeubles, permettait de donner une belle perspective de la vlle, montrant notamment la Seine, qui favorisait les échanges.
Quelle belle salle dorée ! C'est la salle du livre d'or ! Ici, les pairs de France nommés par le roi Louis XVIII venaient signer leur désignation à vie.
Les panneaux de bois qui sont des trompe-l'oeil car on pourrait croire des tapisseries viennent des appartements de Marie de Médicis.
De nombreuses belles peintures sont très bien protégées dans cette salle. On peut notamment y voir au plafond un tableau représentant Marie de Médicis qui reçoit la paix (pendant les guerres de religion en France) et sur une cheminée un buste d'elle.
Entrez dans l'actuelle salle des conférences. Napoléon III lui y a installé sa salle de bals pour sa femme l'impératrice.
Au plafond une oeuvre représentant les deux Napoléons (Ier et III) avec de chaque côté tous les rois qui ont combattu pour la chrétienneté, toutes les dynasties royales de France. Ici, Napoléon y avait installé son hémicycle - devenu trop petit plus tard.
Sous cette vitrine, la Constitution - le livre qui régit notre vie politique et publique - de la Vème République - celle dans laquelle nous vivons actuellement.
Et enfin, le meilleur, l'hémicycle : là où nos 348 sénateurs, élus par les citoyens français au suffrage indirect, proposent et votent des lois. Pour voter, les sénateurs peuvent le faire à main levée ou assis-debout ou avec des petites cartes (pour, contre, abstention). Les ministres aussi participent à ce travail, ils ont même leur propre banc. Mais le Président de le République n'a pas le droit d'y entrer. Vous savez que si Monsieur Macron démissionnait ou mourrait, c'est le Président du Sénat qui prendrait sa place.
En sortant de l'hemycicle, nous passons par la galerie des bustes - des grands personnages de l'histoire ou des législateurs ayant bien servi la nation ont le droit à leur statue.
Dans cette salle - la salle des messagers de l'état -, on y voit le buste du roi belge Albert Ier - c'est le seul personnage étranger présent au Sénat. Mais pourquoi est-il là ? En fait, lors de la 1ère Guerre, la Belgique suite à l'invasion de l'Allemagne, vient demander de l'aide à la France se proposant de combattre ensemble.
Tels des vrais politiciens, nous descendons par l'escalier d'honneur. Merci à la guide pour cette visite si importante.