C'est l'histoire d'un tricératops par les 6ème2 et 6ème3

Le tricératops, une écriture collective les élèves de 6ème 2 et de 6ème 3

A l’occasion de la venue en France pour sa vente aux enchères à l’hôtel Drouot, le squelette fossilisé d’un tricératops surnommé, Big John, découvert dans le Dakota du sud en 2014 a été exposé dans une galerie rue des archives près du collège Montgolfier. 
Des élèves de 6e2 et 6e3 sont allés lui rendre visite et à leur retour ont imaginé son histoire avec leur professeure de français Pascale Laperrine et mis en voix celle-ci avec la création d’un accompagnement sonore avec leur professeur de musique Kamel Friha.

Voici la restitution de ce travail. A écouter de préférence avec un casque.

 

SITUATION INITIALE

         Il y a bien bien longtemps, il y a même des millions et millions d’années, ma vie était bien différente. Je vivais avec mes frères et sœurs, insouciant, dans une vaste forêt où la lumière n’arrivait pas toujours à pénétrer. Moi non plus d’ailleurs ! Heureusement, il y avait aussi des clairières, des prairies, des marécages où j’aimais me promener et où je pouvais me nourrir de toutes sortes de végétaux, de branches au feuillage délicieux ! C’était pour moi le paradis ! Il faisait chaud et humide tout le temps. Mais comme tout n’est jamais parfait, j’avais un ennemi juré le Tyrannosaure REX. Une fois, il y en a même un qui fonça sur moi, et me mordit méchamment. J’en garde des TRACES sur ma magnifique collerette osseuse.                                                            

 

ÉLÉMENT PERTURBATEUR

          Un jour, alors que je m’amusais gentiment, un gigantesque bloc de pierre s’écrasa sur ma terre qui trembla. Un terrible incendie s’en suivit, le ciel s’assombrit. Les arbres qui me nourrissaient disparurent. Je n’eus plus rien à manger. Epuisé, amaigri, je tombai à terre et fermai mes lourdes paupières pour toujours, je croyais…

        Un jour mon esprit fut réveillé par des coups de pioche. On déterra petit à petit mon corps. Je redécouvris alors la lumière du jour qui m’éblouit. 

 

PÉRIPÉTIES

        Où étais-je ? Que m’était-il arrivé ? Qu’étaient devenus mes semblables ? Qui étaient ces êtres qui sautaient de joie partout en me trouvant ? Je n’avais plus de chair. Qu’était devenue ma belle peau épaisse et rugueuse. Je ne me reconnaissais plus. Je n’étais plus qu’un vulgaire tas d’os recouvert de sédiments. On me nettoya et on me mit dans des caisses. Je m’évanouis à nouveau.

        Quand je me réveillai, je regardai autour de moi. Plus de marais ! Plus d’arbres à dévorer. Du bruit ! Beaucoup de bruit ! Des êtres minuscules me regardaient.

-          Qu’il est impressionnant !                                                                 Arthur

-          Ouah ! Quel squelette énorme ! Il mesure au moins 7 mètres de long!  Tu as vu sa collerette, elle est vraiment immense aussi ! Elle ressemble à un bouclier, elle devait lui servir à se défendre.                                                          Olivia

-          Et ses cornes, elles ressemblent à celles du rhinocéros. Mais, lui, il en a trois. Deux sur le front et une sur son museau.                                       Théo tout excité

-          Moi, sa gueule me terrifie ! On dirait un bec d’oiseau mais il a des dents acérées et pointues.                                                                                           Camille

-          Je n’aurais pas aimé le rencontrer même s’il ne se nourrit que de végétaux.

                                                                                                                 Olivia

-           « Aidez- moi, svp, mes pattes sont engourdies car je ne peux plus bouger, on m’a attaché. Qu’est-ce que je fais ici ? Qui êtes-vous ? Vous êtes tout petits. Pourquoi me regarde-t-on ? Je n’ai rien de spécial, c’est plutôt vous qui êtes étranges à m’observer serrés les uns contre les autres ! Comment pouvez-vous vivre ici, dans un environnement aussi laid et gris? Qu’avez-vous fait de ma terre ? »                                                   le squelette tout triste

Ces minuscules petits êtres m’expliquèrent alors l’évolution de ma planète Terre telle qu’ils l’avaient apprise par leurs professeurs de SVT et d’Histoire.

              Je n’en crus pas mes oreilles !

              Jamais je n’aurais imaginé une telle aventure.

-          Tu vas être vendu et on va te mettre dans un musée. Tu verras plein de monde et on viendra te voir tous les mercredis après les devoirs !                                                    

                                                                                                                   Théo

  Je n’étais pas convaincu et je me lamentais sur mon sort.

 

ÉLÉMENT DE RÉSOLUTION

      Quelques jours plus tard, après avoir de nouveau été démonté en mille morceaux et reconstruit une nouvelle fois, je me retrouvais comme on me l’avait dit dans un nouvel endroit.

Quelle ne fut pas ma surprise de me réveiller à côté d’un T-Rex qui avait perdu ses dents, (Ah, il ne faisait plus le malin, je peux vous le garantir !!!). Il y avait aussi un stégosaure et ô miracle mon frère adoré était là également.

 

SITUATION FINALE

      Finalement, aujourd’hui, je ne suis pas si mal que ça. On s’occupe de moi et de mes vieux os. Je suis toujours propre. Les mercredis, comme promis, les enfants viennent me voir et me parler de leur monde bizarre.

Je ne peux plus me promener comme avant mais dès que le musée est fermé, la nuit, je quitte mon estrade et je m’amuse avec mes compagnons comme au bon vieux temps !jouet-de-dinosaures-de-triceratops-avec-le-chemin-de-coupure-85900249