Dans le cadre du projet « Regard de géomètre », résumé par M. Cori par : "le projet Regards de géomètres, c'est 1 classe, 1 chercheur, 1 artiste", ce dernier, mathématicien en logique mathématique de l’université Paris-Cité, est intervenu lundi 5 décembre, dans la classe de A. Di Fabio le matin, et celle de Mme Thirion l’après-midi.

La séance s’est déroulée en deux temps, un temps d’échange entre la classe et M. Cori, puis ce dernier, a présenté deux œuvres d’art aux élèves et a montré comment on pouvait les regarder avec l’œil d’un mathématicien.

Voilà quelques questions et réponses des élèves des secondes 1 et 5 :

• Pourquoi vouloir être mathématicien ?
  Comment devient-on mathématicien ?
  Quel est le salaire d’un mathématicien ?

René Cori se sentait à l’aise, à partir du lycée en mathématiques (mais au collège
 ce n’était pas vraiment ça !). Au début il souhaitait devenir journaliste sportif,
mais parce qu’il s’est mis à aimer les mathématiques, et qu’il voulait s’améliorer,
il s’est laissé porter par le langage mathématique.
« C’est un métier passionnant, qui donne beaucoup de liberté. Même si les
 salaires en France ne sont pas aussi élevés que dans d’autres pays. » Il parle
de salaire allant de 1500 euros en début de carrière, pour atteindre, en fin de
carrière jusqu’à 3000 à 4000 euros.
Pour devenir mathématicien, il faut faire une licence, un master puis 3 ans de doctorat
(une thèse). Souvent on fait un post-doctorat ensuite car c’est difficile d’avoir un poste
 tout de suite après sa thèse.

• Les problèmes en mathématiques :

René Cori nous a expliqué qu’il existe de nombreux problèmes de mathématiques qui n’ont pas toujours été résolus. Les problèmes viennent de la vie quotidienne et de la curiosité de nos ancêtres comme Euclide. Et souvent, à chaque question résolut se rajoute une autre question. Quoi qu’il en soit, faire des mathématiques c’est résoudre des problèmes.

Par exemple, il nous a parlé de la conjecture de Goldbach, qui dit que « tout nombre pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers. »
Par exemple : 4=2+2 ; 6=3+3 ; 8=5+3 ; 10=5+5 ; … 
Cette conjecture n’a pas encore été démontrée.

Il nous a d’ailleurs soumis un petit problème, qui a captivé de nombreux élèves de la classe :
Si 3 personnes trinquent ensemble dans un café, alors au total on a trinqué 3 fois.
Si 4 personnes trinquent ensemble dans un café, alors au total on trinque 6 fois.
Et si 101 personnes trinquent ?

Voilà ce que ça donne quand les élèves cherchent :

Avez-vous trouvé la solution ?

• L’utilité des mathématiques :

« ça sert à tout et à rien ». Il aurait pu nous parler des maths partout autour de nous, dans Google, dans nos téléphones, mais M. Cori ne voulait pas nous parler de ça. Il a préféré citer JP Dieudonné, mathématicien célèbre : on fait des maths « pour l’honneur de l’esprit humain ».

On a regardé ensuite un tableau  Pierro Della Francesca (né entre 1412 et 1420, mort en 1492), qui a théorisé la notion de perspective avec son livre : « la théorie de la perspective ». René Cori en parle avec ces mots : ""précurseur/innovateur de l'art de la perspective".

Puis Velazquez « Las meninas » , où on a étudié les lignes de fuite qui donnent toute la force à ce tableau.

 « En tant qu'étudiants, nous avons pu découvrir un nouvel aspect des mathématiques que nous ignorions, ce qui fût pour nous très enrichissant. »

Merci à Zeinebou, Héloïse, Nazirat, Marine et Rayan pour leur retour et leurs notes.