Biographie de Georges Courteline

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Né à Tours en 1858, Georges Moinaux, dit Georges Courteline, avait hérité de son père un tour d'esprit d'humoriste. Ce vieux Montmartois est mort, dans le quartier de Bel-Air où il s'était établi. Il y vivait en "un arrangement bourgeois, qui témoignait d'un conformisme en guerre contre lui-même,caractéristique de sa personnalité et de son comique". Mal à l'aise dans les contraintes du collège et du bureau il entra curieusement dans la vie en s'engageant au 13e chasseurs à cheval. Son séjour à Bar-le-Duc inspirera plus tard "Les Gaietés de l'Escadron" et "Le Train de 8 heures 47" ; mais auparavant il est devenu expéditionnaire à l’administration des Cultes : il y laissait une part de son traitement à un collègue chargé de suppléer ses continuelles absences. Ce monde des bureaux, dont il a vu les cocasseries, reparaît dans "Messieurs les Ronds-de-Cuir", un roman qui sera un jour porté à l'écran, pour un grand succès de rire.

Tout en collaborant à divers journaux, Courteline s'est surtout consacré au théâtre. Il écrit "des pièces divertissantes, dans l'euphorie bourgeoise des années 1900, et dans la ligne des comédies faciles du Second Empire", "Un Client sérieux", "La Paix chez soi", "Le Gendarme est sans pitié", "Le Commissaire est bon enfant", sont emportées dans un mouvement allant jusqu'à la bouffonnerie. Courteline y brocarde, sans méchanceté ni amertume, les déformations souvent tatillonnes de toute forme d'autorité sociale. Ces sujets,et plus encore celui de "Boubouroche", lui permettent de peindre avec acuité "des types de français moyens médiocres et plats, et sa farce atteint alors la plus profonde vérité humaine".L'auteur se jugeait lui-même sans complaisance. Il disait avec une ironique modestie : "Moi ? Je ne suis qu'un petit sculpteur de pommes de parapluies !".