L'organisation du collège selon "la Charte du mi-temps" répond à la nécessité pour les élèves,  de consacrer  du temps à leurs activités artistiques et sportives.

Parmi les anciens élèves connus qui ont fréquenté le collège Rognoni, on retiendra  les noms de Charles AZNAVOUR bien sûr, mais aussi et par ordre alphabétique, Sarah ABITBOL, Yannick BONHEUR, Clovis CORNILLAC, Sophie DEMONGEOT, Judith HENRY, Isild Le BESCO, Virginie LEDOYEN, Benoît MAGIMEL, Jules SITRUK ...

Madame Marie-Thérèse NAUDON, ancien chef d’établissement du Collège Rognoni, Ecole des Enfants du Spectacle, décédée en 1999 a écrit un livre qui retrace l’histoire de cet établissement si particulier.

Voici ce qu'elle écrit le 5 mars 1997 au sujet de l'École des Enfants du Spectacle.

"L'École des Enfants du Spectacle a vu le jour en 1924, grâce à la volonté et à la ténacité de son fondateur, Raymond ROGNONI.

Pensionnaire de la Comédie Française, Raymond Roch Rognoni (1892-1965) a été ému par le sort des enfants comédiens qui se couchaient tard le soir, assistaient aux répétitions dans la journée, et n'avaient pas le temps d'acquérir une instruction dans une école normale. Ces enfants étaient pratiquement illétrés. Il réussit, à force de démarches, à obtenir l'ouverture d'une école pour ces petits comédiens, dans les locaux abandonnés d'une école communale de la rue du Cardinal Lemoine. trente élèves y reçoivent un enseignement dès 1924. Trois ans plus tard, ils sont plus de deux cents. Le 1er octobre 1928, l'École des Enfants du Spectable devient une école d'État.

Après sept années passées à la Comédie Française, raymond ROGNONI part au Théâtre Daunou en 1929. En 1932, il est décoré de la Légion d'Honneur. Il a aussi été directeur du Théâtre Sarah Bernhart, a fondé le Centre d'Art dramatique de la rue Blanche et a tourné dans quelques films comme "Les Enfants du Paradis" de Marcel CARNE.

Raymond Rognoni s'est battu, seul et longtemps, pour créer l'École des Enfants du Spectacle, incompris aussi bien de son entourage que de l'Administration. Devant son entêtement, et son désintéressement, on finit par lui fournir un local disant : " Ça va lui faire tant de plaisir, et dans quinze jours le local sera vide!"

Presque cent ans plus tard, l'École existe encore et a permis à de nombreux élèves de vivre leurs passions, voire même de vivre de leur art.

NAUDON Marie-Thérèse, 2002, L'Ecole des Enfants du Spectacle. Historique de la réalisation d'une utopie, Jean-François Naudon Editeur, Saint-Etienne, 165 pages.