Jean-Baptiste Clément (1836-1903)

 Jean-Baptiste Clément est passé à la postérité grâce à son célèbre Temps des cerises, chanson écrite en 1866 et mise en musique deux ans plus tard par Antoine Renard. C'est donc à tort que l'on considère encore aujourd'hui Le Temps des cerises comme l'hymne de la Commune survenue cinq ans plus tard. Ce malentendu  est semble-t-il occasionné par une note de 1885 dédiant le texte à une ambulancière qui, en mai 1871, avait ravitaillé les combattants de la barricade de la rue de la Fontaine-au-Roi.

 Originaire d'une famille aisée de Boulogne-sur-Seine,  Jean-Baptiste Clément renie rapidement sa famille et se fait engager comme ouvrier agricole,  puis entame une carrière de journaliste dans la presse républicaine en 1868, et est ensuite élu député de la Commune. Pendant cette période trouble, il est contraint de se cacher pour éviter la répression et écrit La Semaine sanglante. Il s'exile ensuite à Londres d'où il ne revient qu'en 1880, après l'amnistie des Communards.

Jean-Baptiste Clément est enterré au Père-Lachaise.

 Henri Chevreau (1823-1903)

 Né à Belleville le 27 avril 1823 et mort à Yerres dans l'Essonne le 26 mai 1903, Jules Henri Chevreau est le fils du député au Corps législatif Jean Henri Chevreau. Entré en politique après une carrière littéraire avortée, il participe à la campagne électorale présidentielle de Louis Napoléon Bonaparte, qui le nomme en janvier 1849 préfet de l'Ardèche.

Après le coup d'Etat, il devient conseiller d'Etat et secrétaire général du ministère de l'Intérieur,  puis préfet de la Loire Inférieure de 1853 à 1863, du Rhône en 64, et sénateur de 65 à 70. Bonapartiste fidèle et convaincu, il est nommé ministre de l'Intérieur le 10 août 1870 et conserve son portefeuille pendant la guerre et le siège de Paris.

Après la reddition de Sedan, il rejoint le couple impérial en exil en Angleterre. De retour en France, il est élu député de l'Ardèche en 1885 et perd son siège l'année suivante, ce qui marque la fin de sa carrière politique.