Interview de Simon Ronceray

Lundi dernier nous avons eu la chance de rencontrer notre jardinier Simon Ronceray, à l’occasion de sa conférence qui a eu lieu au collège PMF. Il a bien voulu nous accorder quelques minutes de sa pause pour répondre à nos questions, merci à lui !

Riley : Peux-tu te présenter ?

Simon : Je m’appelle Simon, j’ai 25 ans, je travaille actuellement avec l’association  Veni Verdi et je suis co-fondateur d’Agrovélocités, un projet de tour d’Europe à vélo sur l’agriculture urbaine, créé il y a trois ans. Je fais aussi partie d’une startup qui s’appelle Agripolis, qui crée des fermes urbaines sur les toits.

R : Vous avez fait le tour de l’Europe ? C’était dur ?

S : On est parti pendant 8 mois en vélo avec deux autres amis pour faire le tour d’Europe. C’était long, c’était dur, on a fait 12 000 km donc effectivement c’était très intense.

R : Quel est ton rôle dans l’établissement ?

S : Dans l’établissement, je suis salarié de l’association Veni Verdi qui a en mise à disposition les terrains du collège pour développer un projet de ferme urbaine. L’idée est que j’aménage des espaces verts pour les rendre productifs en légumes, en fruits, en aromatiques, en plantes mellifères (ndlr : plantes butinées par les abeilles), mais surtout en pédagogie, c’est-à-dire que tout ce que je crée, j’essaie de le rendre utile pour des activités (S.V.T., etc.).

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R : Depuis combien de temps exerces-tu ce travail ?

S : J’ai commencé à exercer ce travail il y un an et demi, le 1er  novembre 2015.

R : Pourquoi fais-tu ce métier ?

S : Je fais ce métier pour plusieurs raisons, j’ai toujours aimé être à l’extérieur, je suis fils d’agriculteur et j’ai toujours jardiné. Pour moi, c’est important de reconnecter les zones urbaines à la campagne, et que les enfants puissent y accéder pour voir comment poussent les plantes qu’ils mangent. Je crois vraiment que la nature est un moyen d’apaisement.

R : Es-tu venu dans ce collège après tes études ?

S : Oui.

R: Quel a été ton parcours ?

S : J’ai fait une terminale S, une prépa bio au lycée Descartes de Tours, et j’ai intégré une école d’ingénieur à Grenoble et à Montpellier. Je n’ai pas fait un cursus classique mais un cursus spécialisé en développement agricole et rural pour les pays du Sud, pour les pays en voie de développement. J’aurais dû être amené à travailler en Amérique Latine, en Afrique ou en Asie sauf que mes stages m’ont fait réorienter mon parcours, car je trouvais que la démarche du développement ne me convenait pas. Pendant mon école d’ingénieur, il y a une année de césure, où tu n’as pas cours, après deux à trois ans d’école ; pendant cette période j’ai fait le tour d’Europe, et j’ai décidé de me spécialiser en agriculture urbaine.

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R : Quels sont tes projets d’avenir ?

S : Finir ce que j’ai commencé dans le collège : il me faudra au moins un ou deux ans, pour développer la ferme et la stabiliser, c’est-à-dire que les espaces soient mis en production et que ça tourne tout seul. Ce jour-là, je verrai si je décide de gérer d’autres projets avec Veni Verdi, ou si je changerai complètement de boîte. J’ai aussi un projet à terme, dans les cinq ans à venir, d’installation en milieu rural en communauté avec d’autres personnes, pour créer un espace qui accueillera des migrants et des personnes en difficulté.

R : Aimerais-tu travailler dans un autre établissement que celui-ci ?

S : On va commencer à le faire cette année, enfin, Veni Verdi le fait déjà. Pour ma part, je suis à temps plein et j’aimerais bien avoir un petit temps ailleurs. De toutes façons je n’ai déjà pas le temps de faire tout ce qu’il faut ici, mais effectivement ça me plairait.

 

J’espère que cette interview vous aura plu, et qu’elle vous aura appris des choses sur le jardinage et notre jardinier Simon. En attendant, je vous retrouve très bientôt pour un nouvel article et de nouvelles interviews.

Riley S.