Le Coeur en braille, roman et film

Le coeur en braille affiche du film

Le mardi 17 janvier, les élèves de 6e A et B sont allés voir le Cœur en braille, adaptation cinématographique du roman de Pascal RUTER, lu dans le cadre du Comptoir des Lecteurs. Ils ont ensuite écrit des critiques du film, en le comparant avec le roman. Vous pouvez en découvrir quelques extraits dans cet article.

      Le Cœur en braille, Pascal RUTER

      et son adaptation au cinéma par Michel BOUJENAH

 

 Dessin 1 Mila Coeur en braille Le miracle

 

NICOLAS M. : J’ai bien aimé ce film. Il reprend l’histoire du livre mais avec moins de détails, du coup, on ne s’ennuie pas. Victor et Marie sont très bien interprétés. Dans la scène où Marie casse un verre après avoir entendu ses parents dire qu’ils voulaient la placer dans une école d’aveugle, on ressent bien toute sa volonté et son courage, ainsi que son refus d’être handicapée. Dans la scène de la cabane, quand Victor s’occupe de Marie, on voit bien que, malgré ses 12 ans, il s’occupe d’elle comme un mari s’occuperait de sa femme. La fin du film est très émouvante. Marie est très courageuse et sa cécité ne l’empêche pas de faire ce qu’elle désire.

 

VIOLETTE B. : Le roman raconte plus l’histoire du point de vue de Victor alors que le film est centré sur la vie de Marie-José. La jeune fille devient aveugle beaucoup plus tôt dans le livre alors que dans le film cela se passe au moment de son concours de violoncelle.

 

MILA D. : J’ai préféré le roman car on s’attache beaucoup aux personnages. La relation entre Victor et son père y est bien plus forte, il connait son fils par cœur. Au collège, la complicité avec Lucky Luke, le CPE, est drôle car Victor ne le prend pas au sérieux. C’est un roman particulier car Victor ne se rend pas compte qu’il aime Marie-José mais il essaye quand même de l’impressionner. Je ne reconnaissais pas Marie-José dans le film, elle faisait parfois des crises et je trouvais ça dommage. Je trouve que le réalisateur essaie trop de nous faire pleurer plutôt que de nous faire rire tout en parlant de choses sérieuses. Enfin, le réalisateur a supprimé la scène la plus drôle de l'histoire, celle où Victor coupe l'oreille de Van Gogh :

 

Dessin 2 Mila Coeur en braille

 

 

MENDEL B. : La scène du film avec Haïçam et ses deux religions, juif et musulman,  m’a fait beaucoup rire. C’est très fidèle au roman.

 

ANTOINE G. : Le comportement de Victor n’est pas le même dans les deux œuvres. Dans le film, Victor répond à son père et est solitaire, sa complicité avec lui est moins évidente que dans le roman où on parle de leur passion commune pour les voitures. On dirait que dans le film Victor fait sa crise d’adolescent ! Le film perd l’humour et la légèreté présents tout au long de l’œuvre de Pascal Ruter. Haïçam, le copain de Victor, est beaucoup trop sérieux. On ne montre pas sa passion des échecs et des stratégies. La scène de la déclaration d’amour est modifiée. On la remplace par un long baiser dans une voiture du garage du père de Victor.

Je recommande surtout le livre car l’imagination est plus forte pour le lecteur. La légèreté et l’humour du roman évacuent davantage la tristesse de la situation de Marie-José.

 

MAXIME P. : Le film est plus émouvant que le livre, qui, lui, est plus drôle. Les acteurs ne ressemblent pas aux descriptions du livre.  On supprime le Canada, l’entreprise du père, alors que c’est pourtant un sujet important, un lien fort avec le père. Je trouve que dans le film, les actions s’enchaînent mal.

 

LOU B.  : Le film reste intéressant mais ressemble assez peu à l’ouvrage original : Victor n’est pas le même petit garçon. Dans le film, il peut être insolent et agressif, alors que dans le roman il est plus doux et malin.

 

MATHIEU B.D. : Le film raconte l’histoire du Cœur en braille de façon différente. Tous les moments où Victor se rend au « Canada » avec son père ont été supprimés. Victor a des relations plus tendues avec les adultes, Haïçam tient une place moins importante, Van Gogh est présenté comme un bourgeois fort en classe, le professeur de mathématiques est présenté comme moins sympathique et bienveillant envers Victor, le personnage de l’ophtalmologue n’existe pas. Dans le roman, l’absence de la mère n’est pas un sujet essentiel, elle n’est d’ailleurs pas décédée. D’autre part, le fait que Marie-José va devenir aveugle est présenté de façon plus dramatique dans le film que dans le livre.

J’ai préféré le livre au film car je l’ai trouvé beaucoup plus drôle et « détendu ». L’histoire est racontée par Victor et il raconte non seulement ce qu’il se passe, mais aussi ce à quoi il pense et tout cela avec ses propres mots et expressions qui sont parfois très drôles.

 

FANNY P. : Quand Marie-José donne une antisèche à Victor lors d’un contrôle, il ne sait pas que c’est elle qui lui a donné. Il croit à un miracle et va même à l’église ! Dans le film, on modifie cette scène et c’est dommage. Dans le roman, c’est plus drôle. Haïçam par exemple dit toujours une réflexion profonde que Victor ne comprend pas même s’il regarde dans le dictionnaire. Les mots qu’il y lit restent souvent incompréhensibles. Le film est moins drôle mais il procure beaucoup d’émotions.

 

ANNA S. : La scène où Marie-José tombe à l’eau n’existe pas dans le roman. J’ai trouvé violent et peu réaliste que Marie-José insulte Victor à ce moment-là, après qu’il l’ait sauvée, sous le prétexte qu’elle n’aime pas faire pitié. J’ai ri de voir Marie-José faire du violoncelle derrière le mur du garage, en même temps que le groupe de Victor, même si dans le roman elle ignore complètement que Victor joue de la musique qui ressemble plus à du bruit.

 

JOSHUA P. : Dans le film, j’ai trouvé qu’on donnait plus d’importance au lien avec le père en montrant comment ils font leur deuil. J’ai été assez déçu que la scène où il mord l’oreille de Van Gogh ne soit pas présente. La fin du film, au conservatoire, m’a beaucoup plus ému que la scène racontée dans le roman.

 

CAMILLE D. : J’ai bien aimé le film car il y avait beaucoup de sentiments mais j’ai quand même préféré le roman de Pascal Ruter car on y voyait plus la vie quotidienne de Victor, contrairement au film où on voit beaucoup les parents de Marie qui parlent du handicap. Je trouve que c’est une bonne idée d’en avoir fait un film car cela permet de comparer. Après une lecture, on a souvent une idée précise, et, en voyant un film adapté, on est souvent déçu.

 

ALEXANDRE C. : Je ne suis pas trop fan du film qui casse une certaine magie du roman. Il est évident qu’on ne peut pas raconter les 292 pages du livre en un film mais le fait que le caractère de certains personnages et passages soient modifiés est dommage.

 

VINCENT J. : Certains détails manquent, et cela affecte le film et le rend moins drôle. Par exemple, on ne comprend pas bien ce que Lucky Luke donne à Marie à la fin car la complicité avec Victor, autour du cyclisme et de la lecture, n’est pas mise en évidence.

 

LEONARD R.L. : J’ai bien aimé le film même si certaines scènes étaient un peu surjouées comme celle où Marie joue du violoncelle en devenant complètement aveugle ou le moment où elle tombe à l’eau avec Victor.

 

RAPHAEL R. : L’adaptation ne m’a pas plu. J’ai adoré le livre avec Victor et ses expressions étranges et ses amis Etienne et Marcel dont l’un veut devenir proctologue !

 

NINO R. : Haïçam est moins drôle dans le film. On ne voit pas assez sa passion pour les échecs, les loukoums, les proverbes complexes. Il n’aide pas autant Victor que dans le roman.

 

MEZIANE M : J’ai trouvé le film très émouvant mais aussi drôle, en particulier la scène où l’un des jumeaux appelle pour faire croire qu’une bombe va exploser, pour aider Victor.

 

GASPARD N. : Dans le film, Victor a changé, il a des problèmes à l’école mais c’est tout. Alors que, dans le roman, Victor voit le monde de façon simple et positive et beaucoup de choses qu’il interprète sont fausses et c’est cela qui est drôle. Comme dans la scène où Victor dit à Haïçam que leur professeur de mathématiques a un bébé qui est à l’intérieur de sa jambe et que Haïçam le regarde avec un air stupéfait vu la bêtise énoncée et que Victor interprète cette expression comme un signe qui montre que ce qu’il dit est très intelligent.  La complicité avec le père de Victor n’est pas bien rendue. Dans le roman, ils parlent de mécanique, se posent des questions sur les voitures Panhard, ils s’entendent très bien.

 

QUENTIN A. : Je trouve que l’humour est plus présent dans le film que dans le roman. Pourtant, on oublie quand même quelques épisodes importants du roman comme celui où Victor se plante un hameçon dans la main pour éviter son concert au collège ou bien son rapport à la lecture avec le roman de Dumas, Les trois mousquetaires, et son envie de comprendre en cherchant des mots dans le dictionnaire. Haïçam n’est plus comme dans le roman le « respectable égyptien » mais devient un prince, accompagné de plein de filles pendant la récréation.

 

MOHAMED E. : J’ai aimé ce film car il raconte une histoire émouvante et triste. Je trouve que la scène où Victor sauve Marie d’un accident de voiture, car elle n’y voit plus assez, est très réussie et réaliste.

 Le Coeur en braille livre