Histoire de l'établissement

Dans les années 1920 Charles Brunold, professeur à Saint-Louis et chargé de cours à l’École normale supérieure de Sèvres, est frappé par les difficultés que rencontrent les jeunes filles candidates aux concours des grandes écoles originaires des académies de province. À la libération, lorsqu’il devient inspecteur général, la situation n’a guère évolué, alors que le nombre de jeunes filles accédant à l’enseignement supérieur a lui bien augmenté. En 1951, il se penche alors sur le principe d’une maison destinée aux jeunes filles élèves des CPGE.

 

Architecture

Le terrain choisi pour la construction du bâtiment se situe dans le 16e arrondissement à Paris, entre la rue du Docteur Blanche (ancienne ruelle des Fontis) et le boulevard de Montmorency. Il était question à l’époque d’y construire une annexe pour le lycée Molière tout proche. En face, se trouve l’impasse Mallet-Stevens et plus loin, l’impasse du square du docteur Blanche dans laquelle se trouve la fondation Le Corbusier. La réalisation est confiée à Urbain Cassan, architecte et polytechnicien, élève de Le Corbusier. Sur ce terrain, vaste et peu facile à exploiter en raison de sa forme triangulaire, il décide de construire un bâtiment en forme de transatlantique. Le style paquebot se retrouve également à l’intérieur, aussi bien dans les étages avec leurs couloirs en coursive, que dans les hublots des portes vitrées, les éclairages (ceux du grand escalier sont signés Ingrand), et jusque dans la forme arrondie des balcons. Les volumes intérieurs, avec leurs formes géométriques, et les plafonds à caissons sont eux typiques de l’influence de Le Corbusier.

Pour le meubler, il fait appel à cinq artisans qui conçoivent chacun un type de mobilier : Jacques Hittier (ancien élève de l’école Boulle devenu spécialiste du meuble scolaire et des collectivités), R-J. Caillette, J. Dumond, J. Lesage et A. Preston.

 

Changement de nom et de statut

Le décret du 27 novembre 1954 porte sur la création d’un internat national de jeunes filles. Le Foyer des lycéennes est officiellement inauguré le 18 mars 1954 par André Marie, ministre de l’éducation nationale, assisté de Jean Sarrailh (recteur de l’université de Paris), Charles Brunold (directeur général de l’enseignement du second degré), René Perchet (directeur général de l’architecture), en présence de Paul Haag (préfet de la Seine), Henri Graux (maire du 16e arrondissement de Paris), Urbain Cassan (architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux), André Schmitz, (architecte des bâtiments civils et palais nationaux) et Mme Cordillot, (première directrice du Foyer des Lycéennes).

En 1954 il s’enrichit de deux annexes. L’annexe Lacascade, plus connue actuellement sous le nom de Mezzara, se situe au 60, rue La Fontaine. Il s’agit d’un  hôtel particulier construit en 1911 par Hector Guimard (élève des arts décoratifs et des beaux arts) pour son ami Paul Mezzara, industriel et créateur de dentelles. L'annexe Raffet est au 30, de la rue Raffet.

En 2004, pour le cinquantenaire de l'établissement, François Fillon donne le nom de résidence Jean-Zay au Foyer des Lycéennes, en présence des deux filles de l’ancien ministre de l’éducation.

Par le décret du 7 décembre 2011, le Foyer des Lycéennes - Résidence Jean-Zay devient officiellement le lycée d’État Jean-Zay internat d’excellence. Il est inauguré le  mardi 14 février 2012 par Patrick Gérard, recteur de l’académie de Paris, en présence de Jean-Michel Blanquer (directeur général de l’enseignement scolaire), Claude Goasguen (maire du 16e arrondissement) et Françoise Leblond (proviseur).

À la rentrée de septembre 2011, il devient mixte.

En 2012, le lycée se voit confier l’accompagnement pédagogique des élèves logés dans deux autres sites : le site Lourcine (ancienne caserne, 37 Boulevard de Port Royal 75013 Paris) et la résidence Pierre de Coubertin (53, Rue Lhomond 75005 Paris). Cette dernière résidence fusionne avec le site Lourcine en 2014 qui devient en 2021 le site unique "Port-Royal".

 

Historique des directrices et proviseurs

  • Septembre 1953 : Madame Cordillot
  • 1961 - 1968 : Germaine Rose, inspectrice générale de l'éducation nationale honoraire
  • 1968 - 1973 : Isabelle Mourral, inspectrice générale de l'éducation nationale honoraire
  • 1973 - 1986 : Aliette Vandevoorde
  • 1986 - 1993 : Jacques Prat
  • 1993 - s.d. : Yvonne Navas de Castaneda
  • s.d. - 2008 : Bernadette Chaumier
  • 2008 - 2011 : Françoise Leblond
  • 2012 - 2019 : Franceline Parizot
  • depuis 2019 : Régine Paillard