livre sable

Préparer la rentrée en lettres pendant l'été

Bibliographie à l'intention

des élèves inscrits en 1ère à la rentrée

 

Vous passez en 1ère ? Félicitations ! Pour vous, hors de question de n'emporter que des mangas dans vos valises cet été… l'aventure du baccalauréat commence dès maintenant. Voici une liste de titres parmi lesquels vous pourrez choisir des lectures utiles et agréables. Tous les livres mentionnés existent en collections de poche. Vous pouvez trouver la plupart de ces livres dans les bibliothèques municipales (l'été, la durée des prêts est de 6 semaines renouvelable 2 fois, pour 20 documents). Vous pouvez choisir tout à fait librement, mais nous vous suggérons de vous efforcer à la plus grande diversité (littérature française et étrangère, classique et contemporaine), de varier les registres et les genres (des romans mais aussi de la poésie et du théâtre…). Vous pouvez aussi écouter les livres sous forme audio. Si vous souhaiter lire des livres en rapport avec le programme de 1ère, vous pouvez choisir des livres en rapport avec les différents parcours (indiqués sur la feuille du programme d’œuvres).

 

Bel été… et belles lectures !

Les professeurs de français du lycée.

 

Enfance / Adolescence

 

LITTERATURE FRANÇAISE

Alain-Fournier, Le grand Meaulnes : Augustin Meaulnes, qu'on surnomme le Grand Meaulnes, aime se bagarrer le soir dans la cour de récréation mais bientôt c'est la mystérieuse Yvonne de Galais qui va l'intriguer...

Hervé Bazin,Vipère au poing : Brasse-Bouillon et ses frères haïssent Folcoche, leur mère, qui le leur rend bien.

Vipère au poing, ils vont la combattre.

Simone  de  Beauvoir, Les  mémoires  d'une  jeune  fille  rangée:  La  jeunesse  d'une  grande  figure  du

féminisme.

Louis-Ferdinand Céline,Mort à crédit : un style inimitable (l'auteur est le premier à avoir fait de la langue orale

une langue romanesque) pour dire une enfance difficile.

Marie Chaix, Les lauriers du lac de Constance : On n'a qu'un père, quoi qu'il ait fait. Marie Chaixécrit un livre sur lui et sur l'enfant qu'elle était. Elle 'appelle « roman » mais c'est une histoire vraie. Juste avant la Libération, Albert B. qui avait collaboré avec les occupants, se réfugie en Allemagne. Quand il est repris, on l'accuse d'être un traître, un assassin. Et la petite fille, qui n'est coupable de rien, en supporte pourtant les conséquences. L'auteur ne défend ni ne dénonce personne, c'est l'histoire désemparée d'uneenfance sous l'ombre du malheur.

 

Bernard Clavel, Malataverne : Une bande d'enfants s'apprête à commettre un crimeL'un. deux se repent et tente d'empêcher le pire... Y parviendra-t-il ? Simple etfacile à lire.

 

Colette, Claudine à l'école (et tous les autres) : Claudine est l'adolescente la plus insolente de la littérature. Il suffit à Colette de quelques paragraphes pour évoquer de façon inoubliable ses souvenirs, ses parents, ses amies, les bruits, le jardin...

 

Romain Gary, Les cerfs-volants : Ludo, neveu du « facteur timbré » qui fabrique de merveilleux cerfs-volants, aime depuis l'enfance Lila, une jeune aristocrate polonaise. Il va connaître la séparation, la jalousie, la guerre. Son amour survivra à tout parce qu'il est, à l'image des cerfs-volants, libre et insouciant.

Et aussi La vie devant soi.

 

Violette Leduc, La bâtarde  : elle se sent différente des autres, elle en parle.

Louis Pergaud, La guerre des boutons : C'est la guerre entre les enfants de deux villages voisins. Un peigne-cul, vous savez ce que c'est ?

 

Jules Renard, Poil de Carotte : Sa mère le déteste, son père laisse faire, il luiester l'humour.

 

Françoise Sagan, Bonjour tristesse : paru en 1954 quand l'auteur n'avait pas 20 ans, ce bref roman étonna la critique et fut lu par toutes les jeunes filles, malgré l'interdiction de leurs parents. Cette histoire de la jalousie d'une fille envers son père ferait moins scandale aujourd'hui.Elle est pourtant juste, nette, innocemment cruelle.

George Sand, François le Champi : C'est un champi, un enfant trouvé. Les champis onttrès mauvaise réputation. On les dit fourbes, compagnons du diable, et il n'est pas bien vu de les prendre en affection. C'est pourtant ce qui va arriver à Madeleine, jeune mère délaissée...

 

Sartre Jean-Paul (philosophe, compagnon de S de Beauvoir), Les Mots: Un adulte raconte son enfance sans nostalgie. Fils unique, le petit Jean-Paul, « monstre fabriqué avec les regrets des adultes », joue à être sage. Il se met à lire d'abord pour faire plaisir à l'entourage, puis avec passion et ne tarde pas à rédiger lui-même des récits d'aventures fantastiques...

 

Vallès Jules, L'enfant, L'insurgé, Le bachelier... L'autobiographie en trois tomes (mais on peut choisir...) d'un enfant qui, à force de se faire taper dessus, a rat é son bac. C'était prévisible, ce quil'était moins, c'est qu'ildevienne écrivain.

 

 

DOMAINE ÉTRANGER :

Nina Berberova, L'accompagnatrice : Une jeune fille de famille bourgeoise et pauvre connaît une déception sentimentale, puis est engagée par une cantatrice pour l'accompagner au piano. Après la révolution russe, elle se retrouve à Paris où son dévouement et sa discrétion seront mal récompensés.

Patrick Chamoiseau, Une enfance créole: Patrick Chamoiseau raconte ses souvenirs d'enfance et y révèle la 

société créole chatoyante, complexe, aux origines ultiples,m avec ses premières expériences : les jeux, la rue, les marchés, le cinéma et aussi la négritude, l'injustice sociale, le racisme. Chronique d'une enfance martiniquaise écrite dans une langue réinventée.

 

Amadou Hampaté Ba, Amkoulel, l'enfant peul : ce récit d'une enfance peule est doublement dépaysant

puisqu'on y découvre l'Afrique des Africains mais ussia celle des colonies au début du siècle : étranges mœurs,...

Henry James, Ce que savait Maisy : Le divorce des parents vu à travers le regard de leur fille.

 Le tour d'écrou: Une jeune gouvernante raconte dans son journal, le comportement de plus en plus étrange et inquiétant des deux enfants dont elle la charge depuis peu. Nouvelle de genre fantastique.

Robert Musil, Les désarrois de l'élève Törless: Roman de l'adolescence, ce livre relate l'éveil d'une conscience à travers les désarrois intellectuels, moraux et charnels de Törless, élève d'un collège très huppé dela vieille Autriche à la fin du XIXe siècle. La cruauté et la brutalité quiles suscitent, et dont les "amitiés particulières"ne sont que l'exutoire, prophétisent les aberrations de l'ère nazie.

 

Irène Némirovski,Le Bal : Récemment passés de la gêne à l’opulence, M. et MmeKampf décident de donner un bal pour attester de leur entrée dans la haute société. Leur fille Antoinette, qui vient d’avoir quatorze ans, rêverait d’y assister, mais Mme Kampf lui oppose un refus sans appel. Antoinette ne préméditera pas sa vengeance, mais l’accomplira d’un geste, un seul. Nouvelle drôle et cruelle qui restitue avec brio les tourments de l’enfance.

Marcello d' Orta, J'espérons que je m'en sortira: voici 60 rédactions d'enfants napolitains recueillies par leur instituteur. Les enfants d'Arzano écrivent comme ils vivent : leurs rédactions sont mal fichues, mais elles sont pleines de vitalité et d'inventions. A Arzano, les rues sont outes déglingouillées, les immeubles sont vieux etout cassés, à cause du tremblement de terre, il y a que des mondices et des seringues droguées. Pétillants de drôlerie et detendresse. (col. Point virgule)

 

Robert Pirsig, Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes: Un père et son fils traversent les Etats-Unis à moto. Un périple déroutant, plein d'aventures, de rencontres et d'émotions. L'occasion de se retrouver et de se redécouvrir.

 

J.D Salinger, L'attrape-cœur : Quand un « teen-ager » se trouve seul dans le New York des années 50, sa naïveté commence par lui jouer des tours; puis il découvreque c'est une protection contre le monde des adultes. Drôle, émouvant.

Ivan Tourgueniev, Premier amour : roman exposant la vision pessimiste de l’auteur sur l’amour au travers de la terrible histoire opposant un père et son fils, amoureux de la même jeune femme.

 

L'âge adulte (argent, pouvoir, séduction, ascension sociale...)

 

LITTERATURE FRANCAISE

Honoré de Balzac, La femme de trente ans : Balzac dénonce l’aliénation sociale et morale de lafemme à travers le destin de Julie, mariée avec un bellâtre, colonel dans l’armée de Napoléon.

Mémoires de deux jeunes mariées: Quel bonheur faut-il chercher dans le mariage ?

 

Et aussi les classiques : Le Père Goriot, La cousine Bette, Eugénie Grandet,Les illusions perdues, Le Lys dans la vallée.

Albert Camus, L’étranger : Et si « comme tout le monde », Meursault avait pleuré à l’enterrement de sa mère, aurait-il été condamné à mort pour un crime commisen légitime défense?

Albert Cohen, Le livre de ma mère : aucun fils ne sait vraiment que sa mère mourra, le livre d’un fils qui a perdu sa mère.

Colette, Le blé en herbe: « Toute leur enfance les a unis, l'adolescence les sépare ». Les familles de Philippe, 16 ans, et de Vinca, 15 ans, passent tous leurs étés ne Bretagne. Philippe et Vinca sont des amis de toujours. Mais cette année-là les deux enfants vont découvrir la naissance du trouble adolescent.

Sido L'ouvrage est un hommage de Colette à sa propre mère, ainsi qu'à leur relation complice, quasi fusionnelle.

 

Marguerite Duras, L’amant : Dans ce roman autobiographique, Duras tente de retrouver la jeune fille de quinze ans qu’elle a été et qui bravait les interdits de al société coloniale en Indochine, en quête de sa opre identité.

Un barrage contre le Pacifique : Dans les années 1930, une veuve et ses deux enfants, bien que colons en Indochine, vivent dans la misère. Leur rencontre avec Monsieur Jo va-t-elle modifier à jamai s leur vie, et si oui, en quel sens ?

Annie Ernaux, Une femme : Un récit dépouillé pour dire quelle femme était mère,sa la difficulté d’être sa fille, les malentendus, la honte parfois et une grande tendresse.

 

La Place : livre consacré au père de l’auteur.

La honte : sur l’avortement .

Gustave Flaubert, Un cœur simple : L’histoire émouvante d’une vieille servante.

 

Madame Bovary : une femme mariée, qui s’ennuie et s’amourache de différents hommes et finit par s’empoisonner à l’arsenic. Voilà tout le fait diver s. Avec cette anecdote immorale (l’auteur fut poursuivi en justice en 1857) Flaubert fait « un livre sur rien », autant dire un roman d’une richesse inouïe par sa descripti on impitoyable d’une société bourgeoise, provinciale et médiocre.

 

André Gide, Isabelle : Gérard Lacase, un étudiant en lettres, arrive auchâteau de la Quartfourche, un grand manoir normand habité par les familles Floch et Saint-Auréol, pour en consulter la bibliothèque dans le cadre de recherches pour une thèse en histoire. L'ambiance sur place est très provinciale, et plutôt suffocante. Il n'en a pas plus tôt franchi le seuil que l'étrange atmosphère de cette demeure le sollicite à la plus romanesque aventure. Il s'éprend d’Isabelle, la fille de la famille, qu’il ne connaît pourtant que via un portr ait peint. Gérard n'arrive pas à s'expliquer l'absence de celle-ci. Il va petit à petit mener l'enquête afin de percer ce mystère.

La porte étroite: "La Porte Etroite" vient du sermon d’un prêtre audébut du livre. C'est selon lui "...la voie qui conduit à la vie". C'est également cette vision fugace du jeune Jérôme alors qu'il traverse la maison de son oncle et de sa tante pour se rendre dans la chambre d'Alissa, sa cousine adorée, l'amour de sa vie.

 

Jean Giono, Le chant du monde : Pour l'itinéraire d'Antonio et Matelot, Giono a nchaînée les paysages les plus

contrastants de Haute Provence. Le fleuve: on y nage, les poissons passent, on entend les radeaux des arbres; les gorges: rapides, creux et grottes. La forêt: des animaux à l'affût, des arbres à couper, une femme en douleurs sur un lit de mousse. La haute plaine: des bouviers, des taureaux. La montagne hivernale: une paroi de neige à monter, une t ombe à creuser, des taureaux qui passent une falaise; et puis le village…

 

Le voyage en Italie

Hervé Guibert, Mes parents / A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie : jeune auteur de grand talent, Hervé Guibert est mort du sida, il a écrit plusieurs livres à caractère autobiographique.

 

Victor Hugo, L’homme qui rit : Comme dans Les Misérables, un homme seul adopte un orphelin. Là, il s'agit de deux enfants : Gwynplaine et Dea. Le livre retrace l'histoire de cette cellule familiale reconstituéequi n'en est pas une. Gwynplaine a dix ans de plus que Dea mais en est amoureux, ne pouvant et ne voulant avouer à Dea cet a mour. Les deux personnages sont marqués par des infirmités : le garçon a le masque d'un homme qui rit, une déformation chirurgicale des traits réalisée quand il était enfant par des enlevurs d'enfants, les comprachicos. Par ailleurs, Dea est aveugle, et ne se rend pas compte de la disgrâce physique de son comp agnon.

 

Les travailleurs de la mer : Lethierry, armateur sur les côtes de la Manche, v ient de doter d'un moteur à vapeur l'un des premiers bateaux qui relient Saint Malo à Guernesey, La Durande. Mais le navi re s'échoue en raison de la jalousie des marins locaux. Commence alors une véritable lutte contre la mer, et contre ceux qui la peuplent et s’ajoute à cela une jeune femme convoit ée de tous! Une lutte par amour... une tragédie, unsacrifice !

Notre-Dame de Paris

Les Misérables

Roger Martin du Gard, Les Thibaut : Un roman-fleuve qui, à travers l’histoire de deux f rères, Jacques et Antoine, fait le portrait d’une classe sociale, la bourgeoisie parisienne. Le dernier volume se déroule pendant la première guerre mondiale.

 

Guy de Maupassant, Contes de la bécasse: recueil de nouvelles rendant compte des conditions de vie en Normandie au XIXe siècle avec une efficacité réaliste et cruelle.

 

Une vie : Lorsque Jeanne sort du couvent, à 17 ans, pour rejo indre ses parents dans leur manoir de Normandie, elle ne sait absolument rien de la vie. Elle est charmée par le premier bel homme qu’on lui présente. Et voilà qu’il la demande en mariage… mai s pour sa dot ! Cette vie, commencée dans l’illusion et le rêve dérape progressivement dans le sordide.

Bel-Ami : L’histoire de l’ascension sociale d’un ambitieux  apprécié des femmes.

François  Mauriac, Thérèse Desqueyroux: Elle revient auprès de son mari qu’elle a tenté d’empoisonner.

Prisonnière de pulsions obscures, elle se penche sur son passé et les circonstances qui ont pu la conduire à un tel acte.

Le nœud de vipères  : chez ces gens-là on se hait vraiment.

Prosper Mérimée,Carmen : Pour l’amour de la belle Bohémienne, Don José devient brigand puis assassin. Récit d’amour et de violence.

 

Gérard de Nerval, Les filles du feu, Aurélia: recueil de nouvelles racontant dans un univers souvent onirique, où les souvenirs se confondent avec les fantasmes, les amours et les espoirs déçus de jeunesse de l’auteur.

 

cinéma sous le titre « Out of Africa ».

Vladimir Nabokov, Lolita : célèbre roman sur les ambiguïtés de l’adolescence dapté au cinéma par S. Kubrick,

mais aussi Machenka : vers 1925, dans une petite pension de Berlin, quelques exilés russes rescapés de la Révolution d’octobre mêlent leurs solitudes. L’un d’eux attend l’arrivée à la pension de sa femme, Machenka qui fut justement le premier amour du plus effacé des pensionnaires : Ganine.

John Steinbeck, Des souris et des hommes : Georges erre sur les routes de Californie à la rec herche de travaux de saisonnier, en compagnie de Lennie, qui est aussi fort physiquement qu’il est faible d’esprit. Geor ges protège son ami envers et contre tout et surtout contre lui-même.

Stefan Zweig, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme : Début  du  siècle,  une  pension  de  famille

« comme il faut » sur la Côte d’Azur. Scandale, émoi chez les clients de l’établissement : la sage Mme Henriette, une pensionnaire, s’est enfuie avec un jeune-homme qui n’avait passé là qu’une journée ! Le narrateur va enter de comprendre, avec l’aide inattendue d’une vieille da me anglaise très distinguée, cette passion foudroyante. L’écrivain autrichien explore avec une infinie subtilité toutes les ambiguïtés du cœur humain. Un tout petit livr e qui ne vous lâche plus.

La révolte

LITTERATURE FRANCAISE ET ETRANGERE

Albert Camus, La Peste : Une terrible épidémie de peste s’abat sur Oran. Ledocteur Rieux en décrit la progression. Aidé de plusieurs hommes, Rieux lutte, révolté parla mort qui progresse. Elle bouleverse toutes les valeurs, oblige à des mesures inhumaines. Camus démontre magistralement que contre l’absurdité d’un fléau, la fraternité estla seule révolte possible.

Nadine Gordimer, Un caprice de la nature : L’auteur, comme son héroïne Hillela, est née « uds-africaine et blanche ». Récit d’une femme indépendante qui prendconscience des contradictions qui déchirent son pays.

Toni Morrison, Sula : Deux amies grandissent dans le quartier noir d’une petite ville de l’Ohio, où les hommes sont séduisants mais abandonnent leur famille. Roman magique de la plus grande romancière américaine d’aujourd’hui (prix

Nobel 1993). Et aussi : La chanson de Salomon, Beloved.

Alfred de Musset, Confessions d’un enfant du siècle : La vérité sur la rupture entre Alfred et Aurore (Musset et George Sand) et un tableau de la jeune génératio romantique. Et On ne badine pas avec l’amour

Boris Vian, L’écume des jours, ce roman de fantaisie où les pianos sont des mélangeurs à cocktail, où on peut se tailler les paupières en pointes… J’irai cracher sur vos tombes : roman foudroyant sur le racisme et la violence aux Etats-Unis.

Richard Wright, Black boy : autobiographie d’un romancier noir du sud des Etats -Unis, qui prend conscience, peu à peu, de ses possibilités face au mépris des Blancs.

Emile Zola, Germinal : Le plus lyrique, le plus révolté des livres de Zola. A travers la découverte de la mine par Etienne Lantier, qui deviendra l’initiateur d’une l ongue et terrible grève, Zola a raconté crûment lavie des mineurs, leur asservissement et leurs conflits avec les riches propriétaires.

La Curée :la dénonciation des premiers scandales financiersfondés sur les premières spéculations immobilièresàParis.

La faute de l’abbé Mouret : une révolte très sensuelle et estivale.

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Karen Blixen,

Raymond Queneau, Le chiendent : Depuis qu’elle avait vu un homme écrasé, vers les inqc heures de l’après-midi, devant la gare du Nord, Mme Cloche était enchantée… Par l’auteur de Zazie dans le métro, Les Fleurs bleues. Raymond Radiguet, Le diable au corps : Pendant la Première Guerre mondiale, les amours subversives d'un étudiant et d'une jeune femme mariée à un soldat.

 

Le bal du comte d’Orgel

Stendhal, Le rouge et le noir : Puisque Julien aime l’étude, il deviendra prêtre… C ’est tout ce que la Société de la Restauration offre aux enfants du peuple comme perspective de réussite. Histoire d’une révolte fondéesur un fait divers : le meurtre d’une femme en pleine église.

 

Elsa Triolet, Roses à crédit : Une jeune femme veut tout avoir, elle s’endette…

Emile Zola, Nana : un à un ils tombent tous amoureux de la belle Nana, jeune femme à l’éblouissante beauté. Et un à un elle les mène à leur perte. Un superbe portrait de courtisane symbole de la débâcle de la société ud second Empire.

 

DOMAINE ÉTRANGER :

Tahar Ben Jelloun, Les yeux baissés: Un minuscule village marocain aux portes du désert.Une jeune bergère y rêve de « Lafrance », le pays mythique où son pèreest parti. Il revient et l’emmène à Paris. La petit e berbère va alors se perdre entre deux mondes : celui de son village où elle baisse les yeux devant les hommes et le monde moderne où elle découvre l’humiliation.

La ferme africaine : Les aventures d’une aristocrate danoise qui découvre l’Afrique. Adapté au

 

L'Histoire

 

LITTERATURE FRANCAISE ET ETRANGERE

Henri Barbusse, Le feu : roman des tranchées, dans un authentique argot de poilu.

Bassani, Le jardin des Finzi Contini : Dans l’Italie fasciste de la fin des années 1930, les brimades de plus en plus explicites isolent les Juifs, les excluent des clubs sportifs ou artistiques, leur interdisent l’accès aux bibliothèques. L’altière élégance des palais de Ferrare se lézardesous les assauts de l’ignominie raciste…

 

Blaise Cendrars, La main coupée: Un récit de la guerre de 14-18 influencé par le surréalisme.

Françoise Chandernagor , L’allée du roi : Fascinant recueil de mémoires imaginaires qui raconte le destin

 

extraordinaire de Mme de Maintenon : sa naissance sur la paille d’une prison, son enfance antillaise, ses amours avec le poète infirme Scarron puis avec le roi de France Louis XIV.

 

Alexandre Dumas, La reine Margot : Vous avez aimé Les trois mousquetaires ? Action, aventure, mouvement ? Dans ce livre, le lecteur est catapulté dans la France de la fin du XVIème siècle. Fêtes royales, passions exacerbées… dans l’ombre, les complots vont bon train. Bientôt ce sera la Saint Barthélemy. A comparer avec le film de P. Chéreau. Romain Gary, La promesse de l’aube : « Tu seras un héros », c’est ce qu’a décidé la terrible mère du narrateur ; nous sommes dans les années 20. Le roman contient une remarquable description du blitz (bombardement allemand sur l’Angleterre). Mais c’est aussi un superbe roman d’ amour d’un fils pour sa mère et qui retrace la vie d’immigrés d’Europe de l’Est en France à cette époque

 

Gisèle Halimi, La cause des femmes : Les grandes heures de la lutte pour la libération de la femme (autobiographie / politique).

 

Joseph Kessel, L’armée des ombres : le roman de la Résistance.

Roy Lewis, Comment j’ai mangé mon père :une savoureuse saga familiale aux temps de la préhistoire.

Primo Lévi, Si c’est un homme : Un italien de 24 ans est envoyé au camp de concentration d’Auschwitz. Il ne désespère jamais, mais fait tout pour savoir et comprendre, au cas où il en réchapperait. Un témoignage d’autant plus bouleversant qu’il est sobre et pudique.

 

Prosper Mérimée,La Saint Barthélemy: Les aventures d’un gentilhomme, le jeune Bernard de Mergy qui subit la terrible nuit de la Saint-Barthélemy, mais qui raconte aussi ses amours passionnées, aux alentoursde 1572.

 

Patrick Modiano, Dora Bruder : ce récit se construit comme une enquête et essaie edreconstituer la vie d’une jeune fille juive qui fut déportée, tout en y insérant les questionnements de l’auteur sur sa vie à lu i.

 

Elsa Morante, La Storia : Roman bouleversant racontant la vie en Italie durant la 2de guerre mondiale d'un enfant particulièrement attachant qui s'émerveille du chant d'un oiseau alors que son quotidien devient de plus en plus difficile.

 

L’île d’Arturo : L'île de Procida , dans le golfe de Naples, Arturo y a grandi solitaire et sauvage. Au monde merveilleux des mythes de son enfance, Arturo va peu à peu voir se substituer celui, hostile et pourtant exaltant, des réalités. Une initiation, jusqu'à l'ultime épreuve, la révélation du dernier et du plus cruel desmystères de la vie.

Patrick Süskind , Le Parfum : « Au XVIIIème siècle, vécut en France un homme quicompta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de gens abominables »… Jean-Baptiste Grenouille, sous le rè gne de Louis XV, jeune-homme béni des dieux, possède le nez le plus extraordinaire : sensible aux odeurs les plus fines, il est capable de créer des parfums uniques.Mais si son nez est divin, son âme, elle, est puante…

 

Stefan Zweig, Marie-Antoinette: Biographie passionnante.

 

Suspense / Terreur / Fantastique

 

LITTERATURE FRANÇAISE ET ETRANGERE

Marcel Aymé, La Vouivre : Elle apparaît dans les marais, nue, avec un rubis sur le front, mais si vous cherchez à le lui voler, des milliers de vipères se jettent sur vous. Arsène ne croyait pas à cette légende jusqu’au jour où…

Honoré de Balzac, La peau de chagrin : Raphaël de Valentin, jeune homme ruiné, découvreun jour une peau de chagrin, véritable talisman qui doit lui permettre d’assouvir ses désirs. Allégorie de l’idée balzacienne selon laquelle la vie s’épuise sous l’effet des désirs et des jouissances.

 

René Barjavel, Ravage :  Sur  le  thème  «L'homme,  s'il  oublie  qu'il  est  un ommeh...»,  Barjavel  construit  sa

 

première fin du monde. La société y est mécaniséeoutrance,à l'individu assisté en chacun de ses gestes, l'être vivant coupé de sa mère nature. C'est alors que l'électricité disparaît...

 

Tonino Benacquista, La Maldone des sleepings : L’auteur a été pendant quelques années employé à la compagnie des wagons-lits. Le « Paris-Venise aller-retour » lui a inspiré un excellent roman où se mêlent quotidien et enquête policière : un malade peu ordinaire poursuivi par les mercenaires d’un grand laboratoire suisse. Du même auteur : Malavita.

 

Mikhaïl Boulgakov, Diablerie : Dans cette nouvelle, le diable est un farceur, dont les manigances révèlent l’absurdité et l’ordre soviétique. L’humour loufoque et grinçant de l’auteur fait sourire mais n’épargne pas quelques

 

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frissons d’inquiétude pour autant.

 

Charlotte Brontë , Les Hauts de Hurlevent : Le récit d’une passion impossible et tragique.

Adolfo Bioy Casares, L’invention de Morel : Sur une île orientale apparemment déserte, on assiste à d’étranges apparitions, à la fois vraies et fausses, comme si une vie parallèle s’y déroulait. Comment trouver une explication à ces apparitions dramatiques ? Un récit parfaitement maîtrisé.

 

Robin Cook, Comment vivent les morts : Le service des décès non éclaircis envoie l’un desiens enquêter sur la disparition d’une Française mariée à un Anglais, da ns une petite ville de province. Les flics sont marrons, l’entrepreneur des pompes funèbres s’occupe d’immobilier et rêve d’être maire. Mais peu à peu les langues se délientet la vérité n’est pas bonne à dire.

 

Vertiges : Pourquoi diable les malades de cet hôpital new york ais éprouvent-elles d’aussi violents vertiges alors qu’elles n’ont subi que des examens sans gravité ? Le Dr Philips mène l’enquête sur cequi se révèle bien être une terrifiante machination…

 

Didier Daeninckx, La der des ders : René Griffon, détective, a eu la chance de revenirintact des tranchées de Verdun. Sa première grande affaire après la guerrel’emmène dans le milieu des anciens combattants, où l’on continue à se tirer dessus et a se poursuivre en « Packard »…

Du même auteurCannibales, Meurtres pour mémoire .

 

John Dickson Carr, La chambre ardente : chef d’œuvre de la littérature policière et fantast ique. Comment Miles Despard est-il mort? Exhumer le corps et suivre l’enquête...

 

Daphné Du Maurier, Rebecca : Maxim de Winter vient de se marier avec une jeune fille. Mais le souvenir de sa précédente femme, Rebecca, s’impose à la nouvelle pousée. Dans la somptueuse demeure anglaise, le fantôme de Rebecca, morte noyée, distille l’angoisse. Comment vivre malgré cette lutte inégale avec un mort ?

 

Théophile Gautier, La morte amoureuse : recueil de nouvelles fantastiques.

Jean Giono, Un roi sans divertissement : Qui donc a profité des neiges pour égrainer un chapelet de cadavres ?

 

Dans ce village du Dauphiné, l’arrivée du printempsrejette ses secrets et ses morts : au bout de trois victimes, on finira par faire appel à un spécialiste, le commandant Langlois, qui découvrira bien vite la vérité. Mais pourra-t-il y survivre ? Dashiell Hammett, La clé de verre :lorsqu’on parle de « roman noir » américain, il y a un mythe Hammett. Ici, on découvre le personnage de Ned Beaumont, homme à tout faire d’un politicien véreux. Nous sommes en période électorale. Un clan tient la ville, prêt à tout pour conserver le pouvoir. Le fils d’un sénateur est assassiné. Il devrait y avoir une enquête. Mais la police, la justice et la press mangent à tous les râteliers.

 

Patricia Higsmith, Eaux profondes : un chef d’œuvre d’analyse psychologique.

 

E.T.W.A Hoffmann, Contes nocturnes : « Je vois des choses invisibles pour les yeux terrestres », disait l’auteur.

Un professeur friand d’yeux ensanglantés, un peintre empêché par une force mystérieuse de représentersa propre femme.

 

Nancy Huston, Instruments des ténèbres

Thierry Jonquet, La Bête et la Bell e: Ce roman policier déroge aux règles classiques de cet exercice de style : quand l’histoire commence, les meurtres ont déjà été perpétrés et le meurtrier identifié. Mais Gabelou, le commissaire chargé de l’affaire, ne se satisfait pas de conclusions si rapides. Il veut comprendre ce qui a amené un professeur apparemment rangé, à dérailler ainsi. “La Bête etal Belle ” est un récit à trois voix : il y a celui du commissaire Gabelou ; les pensées de Léon, principal témoin et vieil amide l’assassin ; et les bandes enregistrées par l’assassin pendant les semaines qui ont précédé le début de l’enquête.

 

Franz Kafka, La métamorphose: Grégor, consciencieux représentant de commerce, se réveille un jour métamorphosé en … insecte. Horreur ! Son aspect répugnant fait fuir parents et patron ; Gregor cesse son travail et vit reclus dans sa chambre, nourri par sa sœur. Récit p oignant où Kafka exprime mieux que personne ses difficultés familiales et sa peur du monde extérieur.

 

Stephen King, Carrie : Quand une jeune fille de 16 ans découvre qu’elle a le don de déplacer les objets à distance et qu’elle hait son entourage…

 

John Le Carré, Le miroir aux espions : Les Soviétiques auraient-ils construit des bases de missiles en Allemagne de l’est ? Nous sommes en pleine guerre froide, et l’agent anglais Leclerc, même s’il n’est plus très jeune, va prendre les pires risques.

 

HP Lovecraft, Dagon : on trouve, chez ce grand maître américain du frisson, des fantômes, bien entendu, mais aussi des traditions secrètes, des réincarnations,des surhommes mystérieux, bref, un univers hallucinant qui affleure à la surface du nôtre.

Léo Malet, Fièvre au Marais : une enquête de Nestor Burma tout près de votre lycée.

Jean-Patrick Manchette, La position du tireur couché: Un tueur professionnel a décidé d’arrêter de travailler mais son organisation le poursuit.

 

Guy de Maupassant, Le Horla : autre histoire célèbre de double. Cauchemars, hallucinations ? Progressivement, la simple sensation de malaise se transforme en la certitude épouvantée de l’existence d’un être invisible.

 

Daniel Pennac, Au Bonheur des ogres, La Fée carabine, La petite marchande de prose : un employé bouc émissaire de grand magasin (Tati), soupçonné d’y placer des bombes, une vieille dame avec un flingue qui descend un flic, la tyrannique reine Zabo du royaume des livres… Dans le Paris des années 80/90, la te rrible tendance

 

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malaussénienne (du héros Benjamin Malaussène et desa famille) à attirer les problèmes est à découvrir absolument ! Alexandre Pouchkine, La Dame de pique : Hermann a la passion du jeu et il veut aller jusqu’au bout pour obtenir une formule gagnante ; il extorque le secret des cartes à une vieille comtesse et provoque sa mort. Mais qui est cette dame de pique qui apparaît dans le destin d’H ermann et lui faire payer son crime ?

 

Edgar Allan Poe, Les Aventures d’Arthur Gordon Pym : un livre qui témoigne de l’intérêt de Poe pour les phénomènes magnétiques, les sciences à la limite dela physique et du spiritisme.

 

Mary Shelley, Frankenstein : C’est une jeune femme de 20 ans, de bonne famille anglaise, qui a écrit en 1817 ce fameux roman d’horreur. N’oublions pas que le nom d e Frankenstein est celui du savant pervers, alors que sa créature reste anonyme.

 

Georges Simenon, Maigret et le clochard : Une enquête du commissaire Maigret dans l’île de laCité.

Robert Louis Stevenson, L’étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde : L’exquis et courtois Dr Jekyll se

 

transforme la nuit en assassin sanguinaire et terrorise les rues de Londres. Dans l’Angleterre victorienne un même homme incarne les valeurs du bien et du mal. Mr Hyde est une ombre sortie de nous-mêmes. Sa déchéance est unavertissement. Terrifiant.

 

Robert Van Gulik, La Fièvre dans le sang : C’est à un diplomate sinologue et illustrateur que l’on doit les 17 aventures du juge Ti. Elles ont pour cadre la Chine de la dynastie des Tang. Le magistrat traque le crime dans l’empire du Milieu.

 

Fred Vargas, L’homme à l’envers : Un terrible loup dévaste les bergeries du sud de la France et s’attaque à l’homme, ce qui attire l’attention du commissaire A damsberg,…

 

Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray : Le jeune Dorian Gray a la beauté du diable. Fasciné, son ami Basil Hallward entreprend son portrait. Ce tableau qui entraîne peu à peu une vanité ridicule chez Dorian va vieillir avec son modèle. Un livre qui met en lumière les interrogations de l’auteur sur l’art, la beauté et la corruption.

 

Théâtre :

 

XVIIème siècle :

Comédies :

Molière : au choix mais plus particulièrement pour la 1ère, Dom Juan : Dom Juan aime l’amour, les femmes, les conquêtes, et il défie Dieu, puisqu’il enfreint toutes les règles. Héros de l’excès, il périt, foudroyé par la vengeance divine. De ce mythe venu d’Espagne, Molière a fait une œuvre exemplaire de concision et de beauté, et de Dom Juan, un être baroque et désespéré, un séducteur sans pitié,égaré sur le chemin du désir.

 

Tartuffe : l’hypocrisie d’un faux dévot utilisant la religion pour asseoir son pouvoir sur une famille.

 

Le Misanthrope : Les malheurs d’Alceste, qui refuse le jeu des apparences et l’hypocrisie, mais qui est amoureux d’une coquette. Entre comédie morale et satire.

 

Tragi-comédies / Tragédies :

Pierre Corneille, Le Cid : Il a l’obsession de l’honneur et fera une carrière fulgurante, grâce à une gifle. De duels

 

en combats, il redeviendra digne de sa bien-aimée : « Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées / La valeur n’attend pas le nombre des années »…

 

L’Illusion comique : Pridamant cherche son fils qu'il n'a plus vu depuis10 ans, il se rend dans la Grotte du magicien Alcandre qui a énormément de pouvoir commecelui de lui montrer la vie de son fils durant le temps où il ne l'a plus vu.

Jean Racine, Phèdre : à peine  mariée à Thésée, Phèdre se consume  d’un amour coupable pour son beau-fils

Hippolyte… Du poison, un monstre marin : Racine au sommet de son art (se déguste à voix haute).

 

Britannicus : Fils de l’empereur Claude et demi-frère du sanguinaire Néron, Britannicus est l’antihéros par excellence. Prince déshérité, honnête, sans aucuneduplicité, il aura une carrière brève et douloureus. Trahi par tous, écarté du pouvoir, haï, il meurt empoisonné.

 

XVIIIème siècle :

Pierre Caron de Beaumarchais, Le Barbier de Séville: « Aux vertus qu’on exige dans un domestique, Votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’être valets ? » Une pièce sur l’inversion des rapports maître / valet. Figaro s’oppose au comte Almaviva, ce libertin qui tente de lui souffler sa fiancée le jour-même de ses noces.

 

Marivaux, Le jeu de l’amour et du hasard : Silvia, promise à un certain Dorante qu’elle n’a  jamais vu, décide,

 

avant d’accepter le mariage, de tester son prétendant sans se faire connaître : elle prendra l’identit é de sa servante Lisette, pendant que celle-ci se fera passer pour Silvia. Mais voilà que Dorante a eu la même idée…

 

XIXème siècle :

Comédies :

Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne : Marianne, fidèle à son vieux mari, indifférente à l’amour de

 

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: On ne badine pas avec

Coelio… jusqu’à ce que celui-ci fasse mine de l’oub lier, et la voilà prête à céder ! Elle résiste unour,j s’offre le suivant ! De malentendu en quiproquo tout cela pourrait bien tourner au tragique… Du même auteur

 

l’amour : titre programmatique, pièce à lire pour en découvri la raison ! Il ne faut juger de rien. (Un théâtre qui s’apprécie assis chez soi dans un bon fauteuil, selon Musset lui-même).

 

Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac : il est amoureux de Roxane mais, avec son nez, inutile d’espérer lui plaire.

 

 

Drames :

Victor Hugo, Ruy Blas : Le héros de ce drame romantique, Ruy Blas, déploieson intelligence et son éloquence, tant pour dénoncer et humilier une oligarchie accaparant les biens de l'État que pour se montrer digne d'aimer la reine

 

d'Espagne. Mais cette voix du peuple, éprise de justice, éclairée par l'amour, est prisonnière d'uneivréel de valet et d'un maître attaché à perdre la réputation de la reine en lui donnant « son laquais pour amant ».

 

XXème siècle :

Jean Anouilh, Antigone : Pièce relatant la famille d’Œdipe, dans une lang ue moderne ; Créon, roi de Thèbes, a interdit qu’une sépulture soit donnée à Polynice, el frère d’Antigone. Celle-ci enfreint la loi et se rend auprès du corps de son frère pour lui rendre les derniers honneurs. Elle est arrêtée et conduite devant le Roi. Autre pièce : Eurydice, réécriture moderne du mythe d’Orphée qui va cherchela femme qu’il aime dans le royaume des morts, parviendra-t-il à la faire revenir avec lui ?

 

Anouilh est aussi l’auteur de nombreuses comédies comme Les poissons rouges (la grand-mère : « Et les poissons rouges ? Qui a pissé dans les poissons rouges ? »)

 

Samuel Beckett, En attendant Godot : Deux hommes, au bord d’une route, en attendent un troisième. Qui ne vient pas. Une parabole sur l’incommunicabilité et l’absurdité du monde. Jean Cocteau, La machine infernale : l’histoire d’Œdipe revisitée.

Jean Giraudoux, Ondine, Amphitryon 38, La guerre de Troie n’aura pas lieu…         Toutes pièces qui

s’ingénient à revisiter des épisodes célèbres de lamythologie.

Eugène Ionesco, La cantatrice chauve : « Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux ! » Une forme nouvelle d’humour, un spectacle qui fait voler en éclats les idées reçues.

Et aussi : Le roi se meurt, Rhinocéros .

Bernard Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton : pièce qui met en scène un dealer et un

 

client, un noir et un blanc dans une situation de deal. Le dealer sait que le client désire - est dépendant de - quelque chose qu'il (le dealer) peut lui offrir. Il est cependant dépendant lui aussi du désir du client. L'un et autrel' deviennent inséparables.

 

Jean-Paul Sartre, Huis-clos : « L’enfer, c’est les autres »…

 

Domaine étranger :

Eschyle, Prométhée enchaîné:Héphaïstos, sur ordre de Zeus, enchaîne Prométhée à un rocher car celui-ci a eu pitié des hommes et leur a donné le feu. Eschyle,el plus ancien des auteurs tragiques grecs, est le 1er à avoir proclamé sa foi dans la raison humaine et le progrès.

 

William Shakespeare, Beaucoup de bruit pour rien : un bon début pour aborder l’œuvre du maître angla is.

Anton Tchekhov, Les Trois sœurs : Dans la vie, les hommes ne se tuent pas, ne se font pas des déclarations d’amour à tout bout de champ. Ils mangent, ils boiv ent, ils se traînent et disent des bêtises. Avec Tchekhov, la vie quotidienne entre au théâtre, la grisaille, les rêves irréalisés et surtout la pudeur et l’émotion prof nde.

 

Bertold Brecht, La vie de Galilée: Savant du XVIIème siècle, prêt à tout pour démontrer que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil et non l’inverse, contre l’ Eglise et l’Inquisition, mis en scène par Brecht dans une pièce qui interroge le rôle du scientifique, ses relations av ec le pouvoir…

 

Poésie:

 

Choisir une anthologie (un recueil de poèmes), par exemple celle de Georges Pompidou, et lire Marot, Ronsard, Du Bellay, Hugo, Nerval, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Apollinaire, Prévert, Aragon, Eluard, tout ce qui vous plaît lentement, en savourant les mots à haute voix si possible.

 

 

On peut aussi préférer plonger plus avant dans un recueil particulier afin de mieux cerner l’univers d ’un auteur qu’on pense apprécier, par exemple : Paroles de Prévert, Exercices de style de Queneau, Calligrammes d’Apollinaire , Les Contemplations de V. Hugo, les Fables de La Fontaine (qui n’ont pas été écrites que pour les enfants),les Fleurs du Mal de Baudelaire, les Illuminations de Rimbaud, Plume de Michaux, Capitale de la douleur d’Eluard , Corps et biens de Desnos et le merveilleux Clair de terre de Breton.

 

 

 

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