Mais qui se souvient de l’académicien qui fut pourtant en son temps une gloire de la littérature française?

"L'espoir est comme le ciel des nuits, il n'est pas de coin si sombre où l'oeil qui s'obstine ne finisse par découvrir une étoile".

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Octave Feuillet, né à Saint-Lô le 10 août 1821 et mort à Paris le 28 décembre 1890, était un romancier et dramaturge français. 

Après des études brillantes au collège Louis-le-Grand de Paris, couronnées de succès au Concours général, il commence son droit tout en travaillant pour le théâtre. Il est rappelé dans sa Normandie natale auprès de son père malade, et ce semi-exil lui permettra de trouver sa voie.

Il connut d'abord avec ses « Scènes et proverbes » un succès qui assura sa notoriété. Sous le Second Empire, il devint l'un des romanciers les plus en vogue et une célébrité parisienne. Après un premier roman, « Onesta », plein d'émotion et de passion, « Le roman d'un jeune homme pauvre », « La petite comtesse », « Sibylle », « Monsieur de Camors », en firent un auteur très célèbre, celui que s'arrachait un public recherchant idéalisme et intention moralisatrice.

lpdp 84971-273Grâce au théatre surtout, il obtient les faveurs de la cour du Second Empire (l'Impératrice Eugénie joua elle-même le rôle de Mme Pons dans Les Portraits de la Marquise!), mais Octave Feuillet n'abandonna pas le roman. En 1862, il est élu à l'Académie française  (le premier romancier à y entrer) et, grâce à l'Impératrice, est nommé bibliothécaire du chateau de Fontainebleau en 1868. 

Théâtre ou roman, Octave Feuillet jouit de son vivant d'une grande popularité et a su aussi séduire le peuple. Sa réputation vient de sa façon élégante et lucide, de décrire la vie et les moeurs du grand monde, de sa représentation des personnages féminins et ses analyses de la psychologie et des sentiments de ses personnages, de la difficulté de préserver, des crises et de l'usure du temps, un amour, qui de toute façon, n'a droit de cité que dans le mariage, ainsi que du style de sa prose (même si l'intrigue est volontairement succincte, l'analyse quelque peu superficielle et les personnages conventionnels).

Celui que l'on surnommait “le Musset des familles” était aussi un collectionneur avisé aux goûts éclectiques. Sa fidélité à sa ville natale s'est traduite par un don important visible au musée des Beaux-Arts. Il est inhumé au cimetière de Saint-Lô avec son épouse, Valérie. 

Le cinéma a adapté plusieurs de ses œuvres, notamment son  « Roman d'un jeune homme pauvre », réalisé par Abel Gance.

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