3ème2: Concours National de la Résistance et de la Déportation

Cette année la classe de 3ème2 participe au Concours National de la Résistance et de la Déportation, encadrée par Madame Anquetil et Madame Roscouët dans le cadre d'un EPI histoire/EPS « culture et création artistique ». Le thème de ce-dernier est « Répressions et déportations en France et en Europe de 1939 à 1945, espaces et histoire ». Pour mettre en œuvre notre projet, nous avons décidé de construire un site internet rassemblant des biographies, des capsules vidéos (associant travail historique et danse), des témoignages, des fiches d’information sur les différents lieux de répressions et de déportations en rapport avec les personnalités étudiées

https://marieroscouet.wixsite.com/concourscnrdpaulbert

Nous avons décidé d’écrire des biographies de femmes que nous avons abordées notamment lors de notre visite au Musée de l’Ordre de la Libération et qui nous ont particulièrement marquées, et d’autres dont nous avons recueillies les témoignages ou encore des figures emblématiques reposant au Panthéon. Notre travail s'est focalisé sur le parcours exceptionnel de 11 femmesayant toutes connues la répression et/ou la déportation ; pour 10 d'entres elles pour des faits de résistance et 1 en raison de ses origines. L'étude de leur vie pendant la Seconde Guerre mondiale, nous a permis de recenser les différents lieux de la répression et de la déportation qu'elles avaient connus. Ce qui nous a permis de dégager des lieux correspondant à des espaces à différentes échelles : la région parisienne, la France occupée par les nazis et l'Europe, essentiellement l'Allemagne et la Pologne sous la domination du IIIème Reich.

Dans un premier temps, nous avons commencé par un travail individuel de recherche afin de définir les termes du sujet : répressions et déportations dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Une fois les termes clairement définis, une mise en commun a permis de retenir l'essentiel que l'on peut retrouver dans l'onglet « Répressions et déportations ».

Ensuite, par groupe nous avons dû traiter le portrait d'une de ces femmes, expliquer en quoi leur histoire respective est marquée par les différentes formes de répressions et de déportations depuis la France occupée par l’Allemagne nazie. Nous avons construit pour chacune d'entre elles un tableau synthétique reprenant leur identité, leur rôle pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que les lieux de répressions et de déportations qu'elles ont rencontrés. Cette synthèse nous a permis de rédiger une courte biographie reprenant les éléments essentiels de leurs parcours exceptionnels.

A partir de cette première étape, chaque élève de notre classe a dû travailler sur un des lieux suivants : un camp de transit, d'internement, de concentration, un centre de mise à mort, une prison, un lieu d’exécution ou un kommando, dans le but de décrire les différents espaces en France et en Europe dans lesquels sont passées ces femmes

Parallèlement à ce travail de recherche et de rédaction, nous avons réalisé en cours d'EPS sur les thèmes de la répression, de la déportation, mais aussi de la torture, du travail forcé, de la mort…

Le travail chorégraphique a été construit à partir de documents de différentes natures : l'affiche de propagande l'Affiche Rouge, le poème correspondant de Louis Aragon et le texte Je trahirai demain de Marianne Cohn ;. Par la suite, nous avons étudié deux lettres, l’une de Olga Bancic à sa fille Dolorès et l’autre de Berty Albrecht à son fils ; écrites avant leur mort, elles aussi illustrés par deux chorégraphies.

Dans le cadre de la préparation du concours, nous avons visité le Mont Valérien et le mémorial de Drancy, lieux de la répression et de la déportation de la France sous occupation nazie.

Nous avons eu également la chance d'entendre différentes femmes ayant vécu les répressions et/ou déportations. Tout d’abord, nous avons rencontré Rachel Jédinak qui nous a fait part de son histoire d'enfant caché puis Michelle Agniel qui nous a expliqué son rôle dans la Résistance, son arrestation et sa déportation à Ravensbrück. Merci à elles deux pour leur témoignage et leur gentillesse ! Nous n'avons malheureusement pas pu rencontré Mme BURGARD, le 17 janvier comme prévu. Celle-ci c'est éteinte dans la nuit du 16 janvier. Nous lui dédions d'ailleurs ce travail.

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                                                                        Camille Noor Rachel Jedinak et Louise                       
 
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                                                                      Les élèves de 3ème2 avec Mme AGNIEL
 

Dans le cadre cet EPI, nous avons réalisé différentes sorties pédagogiques : dans différents musées parisiens et mémoriaux d'Ile de France afin de recueillir les informations sur ces femmes , sur les lieux de déportation et/ou de répression que nous avions pu rencontrer dans leur biographie respective.

Le Musée de l’Ordre de la Libération : le 17 janvier 2019

Pour commencer, nous nous rendons au Musée de l’Ordre de la Libération situé aux Invalides. Ce musée est dédié aux Compagnons de la Libération qui se sont engagés dès la première heure et ont résisté pour la libération de la France. Il leur rend hommage avec des vitrines en leur honneur, composées de documents, d’objets et de vestiges de cette époque leur ayant appartenu. Nous centrons notre visite sur les résistantes et la déportation que certaines ont vécue. Tout d’abord, la conférencière nous explique comment et quand est née la résistance en France. Seulement 6 femmes comptent parmi les rangs des 1038 Compagnons de la Libération :Simone Michel-LévyMarcelle Henry,Laure DieboldBerty Albrecht, Marie Hackin, Emelienne Moreau-Evrard.Nous nous sommes intéressés aux quatre premières qui ont connu les répressions et les déportations.

 

Le Mémorial de la Shoah sur le site de Drancy : le 22 janvier 2019

Nous avons ensuite visité le Mémorial de la Shoah sur le site de Drancy, inauguré en 2012. Il se situe en face de la cité de la Muette, ancien camp d’internement et de transit de Drancy. Ce lieu était autrefois un projet inachevé d’habitats résidentiels repris par les autorités françaises dès 1941 puis par les nazis pour, premièrement isoler la population juive française et ensuite, à partir du 27 mars 1942, pour les transférer des centres de mise à mort en Pologne. La cité en forme de « U » est partagée en cinq blocs pendant la Seconde Guerre mondiale pour séparer les différentes “catégories” de personnes internées. Au centre du U, un wagon à bestiaux a été installé pour rappeler l'enfer dans lequel sont plongés les déportés lors de leur transfert vers l'Est de l'Europe

Aujourd'hui, la Cité de la Muette est habitée ; on ne peut pas la visiter.

Le Mont Valérien : le 1er février

Le Mont Valérien est une forteresse sur le haut d’une colline situé à Suresnes dans les Hauts-de-Seine. A partir du XIXème siècle il est devenu une forteresse militaire, qui a été reprise par l’armée allemande pour fusiller des opposants politiques. En effet, 1008 hommes se sont fait fusiller dans ce lieu de répression. Nous arrivons sur une grande esplanade devant le Mémorial de la France combattante, en forme de croix de Lorraine devant lequel une flamme brûle continuellement. Une guide nous rejoint et nous explique le sens des sculptures que nous pouvons observer à la droite et à la gauche de la croix, huit de chaque côté. Nous entrons ensuite dans la crypte, inaugurée le 18 juin 1960, située derrière la croix. Seize corps y reposent, des résistants tous compagnons de la libération. Berty Albrecht et Renée Lévy, deux femmes dont nous avons fait la biographie, sont accompagnées de quatorze hommes.

Nous ressortons pour reprendre à contre sens le chemin qu’empruntaient les condamnés vers les poteaux d’exécution. Nous arrivons tout d’abord devant la sortie d’un tunnel par lequel passaient les camions chargés des corps des fusillés puis nous nous dirigeons vers la clairière d’exécution. En hauteur, sur un belvédère construit plus tard dans les années 1960, la clairière semble très grande. La guide nous apprend qu’ici les fusillés étaient tués par trois ou par cinq, uniquement des hommes car les femmes ne se faisaient pas fusiller. Elles étaient guillotinées ou décapitées en Allemagne. Puis nous nous dirigeons vers la chapelle où les condamnés passaient leurs derniers instants. Sa fonction religieuse avait totalement disparu.

Certains mots d’adieu sont gravés sur les murs. En face se trouve un monument, inauguré en 2003, sur lequel sont recensés les 1008 fusillés de 1941 à 1944. Nous descendons plus bas, vers la clairière dans laquelle nous entrons. Ici, tout est silencieux, un épitaphe est posé depuis 1959 en souvenir des morts de ce lieu. Certains élèves lisent des lettres de résistantes dans ce lieu très symbolique. Nous quittons la clairière et de retour sur l’esplanade, nous effectuons une chorégraphie inspirée de la lettre d' Olga Bancic.

 

Mémorial de la Shoah : le 7 février 2019

En plein cœur de Paris, dans le Marais, nous nous rendons au Mémorial de la Shoah. Lorsque nous arrivons, nous pouvons directement voir le mur des Justes, ces courageuses personnes ayant caché ou aidé des Juifs. Nous rentrons dans l’enceinte du bâtiment et sur le parvis, il y a un grand cylindre de bronze qui porte les noms des grands ghettos ainsi que de camps de concentration en Allemagne et de centres de mise à mort en Pologne. Ensuite, le guide nous mène devant le Mur des Noms. C’est un très grand mur sur lequel sont inscrits tous les noms connus des déportés Juifs de France, au grand nombre de 76 000. Sur ces murs ne se trouvent pourtant qu’un quatre-vingtième de tous les morts de la Shoah. Nous rentrons ensuite dans le bâtiment pour nous diriger vers une salle d’étude où nous suivons un atelier.

 

Visite du camp KL-Natzweiler Struthof : le 03 avril 2019

Pour clore ce travail sur les espaces de répressions et déportations, notre classe a visité en avril, le seul camp de concentration situé en France : le KL-Natzweiler Struthof. Ce camp ne fait pas partie de nos lieux abordés dans ce travail car aucune de« nos »femmes y a été déportée. Il est cependant représentatif de l'enfer vécu par des hommes et des femmes victimes de la répression et de la déportation de 1939 à 1945.

 

Mme ANQUETIL et Mme ROSCOUËT