Compte-rendu du spectacle "Chiquenaudes & Romance en stuc" du chorégraphe Daniel Larrieu

Le jeudi 14 novembre 2019, la classe de 3°4 a assisté à une représentation de danse au théâtre de la Cité Internationale (17 boulevard Jourdan 75014 – Paris) ; l’accompagnement de la classe était assuré par Mme Hotte, professeure de français, et Mme Jolivard, professeure d’ E.P.S. 

 

"Je vais ici parler de ce que j’ai ressenti en regardant ce spectacle. Je pense que l’effet abstrait, le manque de contexte, oblige à imaginer différemment son contenu.

 

Pour la première partie, il s’agit du spectacle Chiquenaudes, d’une dizaine de minutes, et la représentation me semble être une simple danse mais, au fur et à mesure, j’ai compris que la chorégraphie transmettait un message et une histoire.

Le spectacle commence. Les lumières s’allument et nous apercevons trois danseurs, deux femmes et un homme. La représentation était muette : les danseurs se mouvaient selon un rythme et une dynamique qui étaient collectivement les leurs.

Les pas des danseurs étaient accordés, formant un chœur admirable et homogène.

 

La deuxième partie s’intitule Romance en stuc et dure une heure, réunissant dix danseurs. Sont là un couple habillé élégamment et huit danseurs « anonymes », cachés de matière en latex, de peintures sur le corps, de vêtements légers et voilés.

L’homme vêtu de blanc reste immobile, tout le temps de la représentation. La femme, située à l’opposé de l’homme sur le plateau de la scène, est immobile aussi.

Les spectateurs pensent qu’ils assistent à une dispute implicite, une séparation. Autour d’eux, les interprètes dansent en solo, en duo, en trio et en groupes. Des cris aigus et stridents résonnent sur la scène jusque dans la salle, traduisant la vie.

Le couple peu à peu s’anime et se déplace sur le plateau, à côté des danseurs. On les entend qui parlent – leurs lèvres bougent et délivrent une parole préenregistrée.

A la fin, les danseurs s’écartent du couple pour le mettre en relief, face à la salle. Le couple danse avec des mouvements brusques, comme si, au-delà du rapprochement et de la réconciliation des deux figures, demeurait toujours un sentiment de haine.

Ils semblent ne pas se supporter, se repoussent, montrant la difficulté de vivre avec l’autre. Des musiques et des langues – française et allemande – se font entendre.

 

Le spectacle qui m’a paru étrange, d’abord, s’est finalement déroulé naturellement, tenant le public en attente et en haleine, curieux d’en savoir et d’en voir davantage.

Une forme artistique contemporaine dont je ne soupçonnais pas l’existence."

Lisa Taar, élève de 3ème4

 

20191124 Théatre Cité U Romance en stuc

Chiquenaudes - Crédit photo : Benjamin Favrat.

20191124 Théâtre Cité U Chiquenaudes

Romance en stuc - Crédit photo : Benjamin Favrat.