Compte-rendus de l’expérience théâtrale des ateliers théâtre en 4°4 avec Assane Timbo

Sujet : « Vous assistez à l’atelier théâtre depuis quelques séances : vous racontez cette expérience, à votre façon. »

 

- 1 - L’élève Théodore Hua

Lors de la première séance, un lundi après-midi, Mme Hotte est entrée en classe, en compagnie d’un homme. J’ai tout de suite compris qu’il venait pour les ateliers de théâtre. Le stresse était présent, mais dès sa première parole, il a fait preuve d’autorité et son envie que nous réussissions.

Assane a l’air passionné par son métier. Nous étions le premier groupe à passer, et j’étais nerveux.

Nous sommes descendus au CDI : Assane nous a placé dans l’espace libre devant l’écran. Près de nous, trônaient tous les livres sur les étagères de la bibliothèque.

Le premier exercice commença au moment précis de la fin de l’appel. Pour faire part de notre présence, il fallait crier : « Je suis là ». Et voilà, à mon tour, j’ai crié : « Je suis là ! » Et malgré l’appréhension de bégayer, j’ai réussi l’exercice.

Assane a fait remarquer à de nombreux élèves leur posture inappropriée et leurs bavardages. Et durant les quinze dernières minutes, l’acteur nous a expliqué ce que signifie le concept de « présence de la scène » : celle-ci doit représenter ce qu’on souhaite obtenir dans une mise en scène de théâtre – des décors divers et variés, des lumières, des ombres, ou encore des personnages qui font leur apparition.

Quant à la deuxième séance, elle fut tout autant passionnante et complète. Assane  a commencé par regrouper des chaises pour le public, et les élèves auront eu la tâche de se présenter seul sur la scène face à la salle où se trouvent les spectateurs.

J’appréhendais l’idée de passer tout seul devant tous mes camarades. Il nous restait vingt minutes. Assane a enchaîné les consignes, nous demandant de décrire notre histoire, nos origines et la raison de notre venue en France.

Nous nous sommes livrés, malgré notre stress énorme. L’intervenant nous a appris que l’histoire de nos origines révélait un point commun : des guerres ou autres événements ont dû être essuyés par nos grands-parents ou arrière-grands-parents.

Ils se sont réfugiés en France pour fuir la misère de leur pays et retrouver une vie ordinaire et stable. Mais aussi, en même temps, pour penser à notre avenir.

De fil en aiguille, Assane a expliqué le sujet de notre pièce sur les migrants. Malgré son autorité, le comédien est sympathique et a plein d’humour. Les prochaines séances seront à mon avis très plaisantes. L’ambiance du groupe est conviviale, heureuse d’entendre parler de l’art du théâtre à chaque séance – un grand plaisir.

 

- 2 - L’élève Dominique Vu

Cela fait maintenant quelques semaines qu’un atelier-théâtre est mis en place : l’atelier se déroule tous les lundis de 14h à 15h ou bien de 15h à 16h, selon le groupe A ou B. Pour l’instant, trois séances ont débuté au C.D.I.

L’enseignant Assane est gentil mais autoritaire. Quand il rentre en classe pour nous conduire à l’atelier, il prend le temps de gronder les élèves et de leur faire la morale. Ces cours sont intéressants : Assane fait des blagues et nous donne des conseils.

Lors du premier cours, il fallait se présenter devant tout le monde, j’étais gêné. Lors du deuxième, nous avons poursuivi notre présentation, tout en travaillant notre démarche et en « sortant des rideaux qui nous protégeaient ». Ce n’était pas facile.

A la troisième séance, le groupe B est passé en premier, contre toute habitude. Le travail consistait à dire à voix haute nos origines et celles de nos parents, puis expliquer pourquoi ces derniers ont pris la décision de venir vivre en France.

Pour ma part, je suis vietnamien : mes parents sont nés au Vietnam. Ma mère est venue en France pour étudier. Quant à mon père, je ne sais pas.

En cours de français, nous étudions et lisons Tropique de la violence de Natacha Appanah, un roman adapté pour la scène et mis en scène par Alexandre Zeff.

L’intrigue raconte l’histoire de Moïse, qui est adopté par Marie. Quand l’enfant de migrant apprend ses origines et son adoption, son comportement change. Il se laisse aller à de mauvaises fréquentations car la douleur de l’abandon initial est difficile à supporter pour lui, qui était pourtant un petit garçon sage, « obéissant » et travailleur.

Il sera humilié par un caïd du ghetto, Bruce – violent, haineux et agressif - qui lui fait une cicatrice faciale – métaphore encore de la souffrance morale qu’il endurait déjà.

Pour l’instant, nous en sommes là, au moment du drame que subit Mo, il se vengera.

 

 - 3 - L’élève Samuel Ducluzeau

La première fois que j’ai vu Assane, je ne l’ai guère apprécié, je le trouvais arrogant et imbu de lui-même. Or, je ne suis pas resté attaché à mon premier avis : le premier cours s’est passé plutôt agréablement.

J’ai appris ce que contenait la notion de langage corporel. A la fin du cours, je n’avais plus la même impression sur Assane : j’éprouvais un certain respect pour lui. Je considère qu’il a un profond respect pour les élèves bien qu’il soit parfois un peu trop directif ou autoritaire avec eux.

La séance s’est déroulée sur plusieurs activités, comme simuler le déplacement d’une barque ou parler de nos origines.

J’aime bien les cours du théâtre et ai hâte qu’ils aient lieu.